20110528 Xinhua ABIDJAN, 27 mai (Xinhua) -- Le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, l'ancien Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny a déclaré vendredi à Abidjan que la réconciliation des Ivoiriens se veut un impératif national.
Pour M. Banny qui intervenait sur les antennes de la télévision Côte d'Ivoire (TCI), la Commission dialogue, vérité et réconciliation qu'il dirige se présente comme une structure d'utilité publique qui vise à recréer l'amitié et la fraternité entre les Ivoiriens.
"Les Ivoiriens ont cessé de se parler, ont cessé de se faire confiance. Il fallait trouver un espace pour restituer le dialogue et la confiance", a-t-il soutenu, estimant qu'il y a un véritable besoin pour les Ivoiriens de se retrouver et de se parler.
"En Côte d'Ivoire, nous avons la culture du pardon, mais il faut la repentance. Il faut que celui qui a commis la faute reconnaisse qu'il a fauté", a toutefois précisé M. Banny.
Le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation a par ailleurs souligné que cette structure n'est pas une commission de juges.
"Nous n'allons pas nous substituer à la justice qui continuera de faire son travail. Notre but est de rapprocher les Ivoiriens pour qu'ils réapprennent à vivre ensemble", a-t-il conclu.
La Côte d'Ivoire a été secouée cinq mois durant par une crise post électorale qui opposait le président sortant Laurent Gbagbo au président élu Alassane Ouattara.
La crise qui a déchiré le pays a fait plus de 3 000 morts et un million de déplacés selon les autorités ivoiriennes.
L'ouest du pays a été l'une des zones les plus touchées par les exactions qui ont occasionné plus de 1 000 morts dans la région selon un rapport de l'ONU.
La réconciliation des Ivoiriens en vue de "panser les plaies" et de reconstituer le tissu social constitue un défi majeur pour le gouvernement du président Alassane Ouattara.
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