20110529 Xinhua LE CAIRE, 28 mai (Xinhua) -- Une cour égyptienne a décidé samedi d'infliger une amende totale de 540 millions de livres égyptiennes (90 millions de dollars) à l'ex-président Hosni Moubarak et ses deux anciens ministres pour "leur préjudice porté à l'économie" nationale, en coupant les services Internet et de téléphone mobile pendant les protestations anti-gouvernementales, a rapporté l'agence MENA.
La Cour administrative du Conseil d'Etat a ordonné à M. Moubarak de verser 200 millions de livres (33,5 millions de dollars), son ancien Premier ministre Ahmad Nazif 40 millions de livres (6,7 millions) et l'ex-ministre de l'Intérieur Habib el-Adli 300 millions (50,3 millions de dollars).
Il s'agit de la première condamnation contre M. Moubarak depuis sa démission forcée le 11 février, suite aux manifestations de 18 jours.
L'amende doit être payée à partir de leurs avoirs personnels pour indemniser les pertes qu'ils avaient causé à l'économie nationale, après qu'ils eurent donner l'instruction de couper les services Internet et de téléphone mobile au cours des protestations nationales qui avaient éclaté le 25 janvier.
Le gouvernement Moubarak a interrompu les deux services le 28 janvier, la plus violente journée des manifestations, en vue d'empêcher les chefs du mouvement d'utiliser les services de réseaux sociaux, dont Twitter et Facebook, pour organiser les opérations.
Accusé de corruption et d'être responsable de la mort de manifestants, M. Moubarak risquent d'écoper de la peine capitale. Ses deux fils, Alaa et Gamal, inculpés d'abus de pouvoir et d'être responsable de la mort de manifestants, ont récemment comparu devant un tribunal criminel.
L'ex-président est hospitalisé à la station balnéaire égyptienne, Charm el-Cheikh, dès l'ouverture des enquêtes sur lui.
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