20110529 Xinhua VICTORIA, 28 mai (Xinhua) -- Candidat malchanceux à la dernière élection présidentielle des Seychelles, le révérend Wavel Ramkalawan vient de démissionner de son poste de chef de son parti, Seychelles National Party (SNP), a-t-on appris de source proche des cercles influents de cette principale formation politique de l'opposition des Seychelles.
Lors d'une réunion du comité exécutif du SNP, les participants ont refusé d'adouber Jean-François Ferrari, député du district de Mont Fleur et secrétaire-général adjoint de SNP, comme nouveau chef du parti.
Le comité exécutif a nommé Allain Ste Ange, le très populaire directeur-exécutif du Conseil national de tourisme, à la place de Ramkalawan, mais celui-ci a décliné l'offre, tandis que l'homme d' affaires Marc Hoareau, sollicité pour prendre la relève, réfléchit toujours à cette proposition.
Membre du clergé de l'Eglise Anglicane, le révérend Wavel Ramkalawan, âgé de 48 ans, a rejoint le rang de l'opposition alors que celle-ci n'était qu'une nébuleuse clandestine dans les années finissantes du monopartisme.
Avec le retour du pluralisme politique en 1991, il a formé Parti Seselwa avec un groupe de copains de l'école tel que Ferrari, le fils de l'ancien numéro deux du parti au pouvoir, le docteur Maxime Ferrari.
Porte-flambeau du parti et député du district d'Anse Etoile, Ramkalawan était à sa quatrième participation à la présidentielle. Lors du scrutin qui s'est déroulé du 19 au 21 mai, il a obtenu 41, 43% des suffrages, soit une baisse de 4 points de pourcentage par rapport à celui de 2006.
Outre cette contre-performance dans les urnes, les caciques de son parti reproche également à Ramkalawan sa gestion frauduleuse des ressources financières de SNP. Il est accusé de détournement des fonds provenant de l'étranger, notamment du parti Liberal Démocrates britannique et du Vice-Premier ministre et ministres des Finances kenyan, Uhuru Kenyatta.
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