20110530 Xinhua KHARTOUM, 30 mai (Xinhua) -- Les Forces armées soudanaises (SAF) ont nommé un gouverneur militaire pour la disputée région d'Abyei, riche en pétrole, dont l'armée s'est emparée il y a plus d'une semaine, a rapporté lundi le journal Al-Sudani.
"Les SAF ont confié au brigadier Izz-Eddin Osman le soin de prendre en charge l'administration d'Abyei", selon le journal.
Le nouveau gouverneur a appelé les organisations humanitaires, les employés du service public et les citoyens ayant quitté la région suite aux récents incidents, à rentrer et à reprendre leur vie normale.
"La région est maintenant complètement en sécurité", a assuré le gouverneur, exhortant le retour de l'organe exécutif en vue d'assurer la stabilité de la région.
Le gouverneur a rencontré des représentants de l'administration civile de la région, avec pour thème le rôle joué par les organisations communautaires dans la fourniture de services publics, et l'orientation du processus agricole.
Les SAF ont annoncé samedi la fin de leurs opérations à Abyei, invitant au retour des citoyens.
Le 20 mai, l'armée s'est emparée de la région contestée d'Abyei, en réponse à une attaque menée par l'Armée de libération populaire du Soudan (SPLA, sudiste) contre un convoi des SAF, qui a coûté la vie à 22 soldats des SAF.
Les tensions à Abyei ont alimenté des inquiétudes sur la possibilité de voir resurgir la guerre entre le nord et le sud, alors que le Sud-Soudan devrait officiellement proclamer son indépendance le 9 juillet.
Le vice-président du gouvernement du Sud-Soudan, Riek Machar, a entamé des négociations à Khartoum avec le vice-président soudanais Ali Osman Mohamed Taha, en vue d'élaborer une solution au litige concernant Abyei.
Le gouvernement est ouvert au dialogue et l'Union africaine (UA) devrait parrainer, dimanche à Addis-Abeba, une réunion entre les deux parties, a fait savoir aux journalistes Al-Dirdiry Mohamed Ahmed, un responsable du Parti du congrès national (NCP, au pouvoir), chargé du dossier d'Abyei.
Le référendum sur Abyei, qui aurait dû se dérouler le 9 janvier 2011 parallèlement à celui sur l'indépendance du Sud-Soudan, a été reporté suite à des divergences entre le NCP et le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM, ex-rebelles sudistes) sur le choix des électeurs.
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