20110610
Xinhua
ANTANANARIVO, 9 juin (Xinhua) -- Chaque protagoniste de la crise politique malagache a tiré de côté positive sur la réunion qu'ils ont tenue à Gaborone, capitale de Botswana, du 6 au 7 juin, avec la Communauté de développement de l'Afrique austral (SADC).



Du côté du pouvoir, le président de la Haute autorité de la transition (HAT), Andry Rajoelina, a dit à son arrivée à l' aéroport mercredi qu'il n'y a pas eu de négociation à Gaborone.

"La SADC n'a pas proposé non plus de nouvelle feuille de route de sortie de crise pendant cette réunion", a-t-il dit pour exposer que la SADC a accepté la feuille de route que sa mouvance juge nécessaire pour sortir Madagascar de la crise politique dans le pays.

"Les dirigeants de la SADC ont compris actuellement les aspirations des peuple malgaches, la réalité à Madagascar, et les objectifs des dirigeants actuels à Madagascar", a dit Rajoelina, pour évoquer indirectement sa satisfaction sur la réunion de Gaborone.

Du côté de l'opposition, Mamy Rakotoarivelo, qui a été parmi les représentants de la mouvance de l'ancien président Marc Ravalomanana à Gaborone, a indiqué qu'il n'y a pas eu de signature de la feuille de route pendant la réunion de Gaborone. Mamy Rakotoarivelo a dit cela pour exprimer qu'ils n'ont pas été perdants pendant cette réunion.

L'ancien président Albert Zafy, a confirmé le dire de Madamy Rakotoarivelo. "Il n'y a pas eu de signature à Gaborone. Seule une dialogue bilatérale a eu lieu entre la SADC et les politiciens malgaches", a dit l'ancien président Albert Zafy pour dire que sa mouvance a gagné.

Pour la mouvance de l'ancien président Didier Ratsiraka, Madame Ramisandrazana a dit : "nous croyons que cette fois-ci Madagascar sortira de la crise".

Uune feuille de route de sortie de crise a été proposée par l' émissaire de la SADC à Madagascar, Léonardo Simao, et a été paraphée par des groupements politiques malgaches en mars dernier.

Les partisans de Rajoelina jugent que cette feuille de route est la dernière issue pour sortir le pays de la crise, alors que les mouvances des trois anciens présidents expriment que cette feuille de route donne trop de pouvoir à Rajoelina, exigeant davantage de discussions.

La SADC va encore tenir une réunion ce samedi à Sandton en Afrique du sud pour annoncer une décision sur cette réunion de Gaborone.

Un expert en sociologie, Paul Rabary, a dit que si Madagascar veut une stabilité politique, il faut que les politiciens malgaches changent leur manière de faire la politique.

Un simple citoyen malgache, qui se dit parmi la majorité silencieuse, a dit que "c'est honteux de voir les politiciens malgaches. Aucun d'eux ne pensent qu'à leur place politique alors que les malgaches s'appauvrissent de jour en jour".

Madagascar est en crise politique depuis décembre 2008. Grâce à des manifestations contre le régime de l'époque et au soutien des militaires, Rajoelina a détrôné le président Marc Ravalomanana le 17 mars 2009.

Depuis le mois d'août 2009, les anciens présidents Ratsiraka, 75 ans, et Zafy, 84 ans, se sont réconciliés à Ravalomanana en créant une formation politique nommée "les trois mouvances".

L'impasse politique à Madagascar se trouve actuellement entre d' une part la mouvance Rajoelina, le pouvoir de facto qui dirige le pays et d'autre part les trois mouvances qui se trouvent en opposition.