Burkina Faso : La CENI rencontre la société civile
le 10/06/2011 13:24:38
Burkina Faso

20110610
Xinhua
OUAGADOUGOU, 9 juin (Xinhua) -- Dans le cadre des préparatifs des élections couplées législatives et municipales de 2012, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a échangé, jeudi avec les organisations de la société civile sur la mise en place des démembrements et le recensement général de la population.



Au moment où la CENI met en marche la machine de l'organisation des élections couplées, quatre membres sur cinq issus de l'opposition ont démissionné mercredi 8 juin 2011 de l'institution.

Les représentants de la société civile, à leur tour, ne parlent pas le même langage sur la poursuite des activités de l'actuelle équipe de la CENI dont le mandat s'achève en septembre prochain.

Le président de la CENI, Moussa Michel Tapsoba estime, pour sa part que sa structure peut toujours fonctionner malgré les différentes perturbations. « Pour le moment, on travaille sur la base du consensus dégagé au niveau de la CENI avec tout le monde y compris ceux qui ont démissionné », a-t-il dit.

Pour M. Tapsoba, le code électoral dans sa composition, la loi donne les différents quotas, mais dans le fonctionnement de la CENI, on ne parle plus ni d'opposition, ni de la majorité, ni de la société civile.

« La CENI délibère à la majorité absolue. Nous faisons le travail qu'on nous demande de faire », a fait remarquer le président de la CENI, ajoutant que la loi actuelle dit que le mandat de la CENI est de 5 ans.

« S'il y a une autre loi qui dit que le mandat n'est plus de 5 ans, a laissé entendre M. Tapsoba, nous on circule. Mais si on ne prend pas une autre loi et on dit d'aller démissionner, on dit non », a rétorqué le président de la CENI, précisant que tout ce qu'il fait maintenant était avec l'ensemble des commissaires.

Il s'agit de l'élaboration d'un avant projet de chronogramme où il avait été décidé de faire des rencontres avec les partis politiques, les organisations de la société civile et enregistré aussi leurs contributions avant de finaliser le chronogramme.

« C'est ensemble que nous (les commissaires et lui) avons décidé de rencontrer les partis politiques, aujourd'hui les organisations de la société civile », a-t-il conclu.

Rappelant que la CENI n'a plus de légitimité après l'organisation bâclée de l'élection présidentielle de 2010, l'opposition dit que la CENI doit être dissoute et refondée si l'on veut aller à des élections crédibles et transparentes en 2012.

L'opposition qui avait saisi le 17 janvier 2011 l'ancien Premier ministre Tertius Zongo pour l'exhorter à prendre le 15 mars au plus tard la décision de dissoudre purement et simplement l'actuelle CENI pour permettre à la nouvelle équipe de se mettre en place, de familiariser et de mieux préparer tout le processus menant à des élections couplées, une première dans l'histoire du pays.

Format imprimable Envoyer cet article ŕ un ami Créer un fichier PDF ŕ partir de cet article
Les commentaires appartiennent Ă  leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.