Mauritanie : réaction mitigée de l'opposition face aux élections municipales et législatives
le 11/06/2011 19:20:34
Mauritanie

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Xinhua
NOUAKCHOTT, 10 juin (Xinhua) -- La fixation au 1er octobre prochain des élections municipales et législatives en Mauritanie, a été accueillie différemment au sein de l'opposition, constatent les analystes politiques.

Ainsi, le président de l'Assemblée nationale et président de l' Alliance populaire progressiste (APP), parti d'opposition, estime que ces échéances constituent un objectif pour lequel il a déjà engagé une opération de mobilisation.

Pour sa part, Ahmed Ould Daddah, leader de l'opposition démocratique, affirme que son parti « n'est pas concerné par ces élections dont l'organisation est décidée, de façon unilatérale par le président Aziz ». « Nous nous ne sommes concernés que par des choses qui sont discutées, dont les conditions sont arrêtées en commun », déclare-t-il, avant d'ajouter que son parti ne sera « concerné que par des élections dont toutes les conditions de transparence, de sérénité, d'honnêteté, de crédibilité, seront convenues ensemble et seront cogérées ».

Cette attitude du plus grand parti d'opposition de Mauritanie ne semble avoir ébranlé la position du gouvernement. Ce dernier a lancé, depuis le premier juin dernier, une opération dite de « révision des listes électorales sur la base de l'élection présidentielle du 18 juillet 2009 ». Et, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a récemment déclaré que la date des échéances électorale sera scrupuleusement respectée.

Ayant constaté que l'opération d'enrôlement lancée depuis le 6 mai dernier pour la mise en service d'un système biométrique de définition d'identité sécurisé, ne pourra s'achever avant 2012, les autorités mauritaniennes ont décidé de proroger la validité des cartes nationales d'identité actuelles.

Une source proche du ministère de l'Intérieur a indiqué que la décision d'organiser ces élections municipales et législatives sur la base du fichier électoral de la présidentielle de 2009, « constitue le bon choix puisque cette liste pour l'élection présidentielle de 2009 découlait d'une solution consensuelle».

Ces listes avaient été établies à la lumière de l'accord cadre de Dakar du 2 juin 2009, signé à Nouakchott le 3 juin 2009 par l' ensemble des pôles politiques mauritaniens et consacrant la sortie de la crise constitutionnelle née du coup d'Etat du juin 2008 ayant renversé le président élu Sidi Ould Cheikh Abdalahi.

Il convient, selon une source proche des services technique de l'état civil, de revoir ces listes pour prendre en compte non inscrits, personnes en âge de voter après l'élection de 2009, en plus du cas des populations rapatriées du Sénégal.

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