Mauritanie : un deuxième parti politique quitte la majorité présidentielle
le 14/06/2011 19:27:31
Mauritanie

20110614
Xinhua
NOUAKCHOTT, 13 juin (Xinhua) -- Le Parti mauritanien de l'unité et du changement (PMUC/Hatem) a annoncé, lundi, devant la presse, sa décision de "quitter la majorité présidentielle pour rejoindre les rangs de l'opposition politique".

Hatem (d'obédience nationaliste arabe), qui soutenait le président Aziz depuis trois ans, est le deuxième parti, en moins d' un mois, après Tawassoul des islamistes modérés, à quitter la majorité au pouvoir.

Cette décision a été annoncée par le président de ce parti, le jeune député Saleh Ould Hanenna, qui a expliqué ce changement par "l'absence de concertation au sein des soutiens du président Mohamed Ould Abdel Aziz et la gestion unilatérale des affaires politiques".

Par ailleurs, Hatem lance, dans un communiqué, un appel à aux "forces vives du pays afin qu'elles agissent pour éviter le pire, sachant que le pays s'achemine vers l'impasse et risque de se retrouver au bord du précipice".

Hatem faisait partie des formations politiques ayant salué, en 2009, la victoire à l'élection présidentielle avec un score de plus de 52% du chef de l'Etat mauritanien actuel.

Son président, Ould Hanenna avait été, le 8 juin 2003, à la tête d'une tentative de renversement de l'ancien président Maouiya Ould Taya (1984-2005), avant de fuir son pays pour former le mouvement armé des "Cavaliers du changement ".

Il a été arrêté avec d'autres membres de ce mouvement, en 2004, au moment où ils tentaient une infiltration, en Mauritanie, pour tenter une deuxième fois de renverser le régime en place.

Il a été jugé en 2005 et condamné à la perpétuité, en même temps que ses compagnons putschistes, avant d'être libéré, la même année à la faveur d'une amnistie décrétée par le gouvernement de l' ancien président Ely Ould Mohamed Vall.

Format imprimable Envoyer cet article à un ami Créer un fichier PDF à partir de cet article
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.