ABIDJAN, 11 décembre (Xinhua) -- Le statut de président d'Alassane Ouattara n'est pas négociable, a affirmé son secrétaire général de la présidence, Amadou Gon Coulibaly, alors que le président sortant Laurent Gbagbo, qui se dispute le fauteuil présidentiel avec M. Ouattara, évoque la possibilité de discussions pour dénouer la crise post-électorale en Côte d'Ivoire.
"Ce que nous attendons de Laurent Gbagbo, c'est qu'il quitte le pouvoir et que le président élu Alassane Ouattara prenne fonction", a déclaré vendredi M. Gon Coulibaly.
Recevant jeudi la communauté ethnique du district d'Abidjan, Laurent Gbagbo a fait une offre de dialogue. "Asseyons-nous et discutons. Les gens tournent mais on finit toujours par s'asseoir. On attend toujours que ce soit froid pour discuter", a-t-il déclaré.
"A partir du moment où le peuple a tranché, ce n'est plus une affaire de négociations", a estimé pour sa part M. Gon Coulibaly.
"Une fois que Laurent Gbagbo aura quitté le pouvoir et qu'Alassane aura pris en main les charges de l'Etat, les discussions entre Ivoiriens sont possibles sur telle ou telle préoccupation que M. Gbagbo pourrait exprimer", a-t-il souligné.
Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle par la Commission électorale indépendante (CEI) avec une "certification" de l'ONU. Les résultats ont été invalidés par le Conseil constitutionnel qui a proclamé Laurent Gbagbo élu.
Les deux candidats au second tour ont formé chacun son gouvernement et mis en place des administrations respectives.
Alassane Ouattara a le soutien de l'ONU, des grandes puissances et des institutions internationales, africaines et régionales qui menacent Laurent Gbagbo de sanctions s'il s'accroche au pouvoir.
french.news.cn/afrique
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