Afrique : Le Tchad soutient l'UA pour demander un dialogue en Libye
le 17/06/2011 12:02:25
Afrique

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Xinhua
GENEVE, 16 juin (Xinhua) --Le Tchad soutient l'Union Africaine pour demander avec beaucoup de forces que le dialogue puisse s'instaurer le plus rapidement possible en Libye. Le Tchad s'inscrit dans la ligne de l 'Union africaine : il faut un dialogue lorsqu'il y a une crise, a déclaré jeudi à Genève Abderamane Djasnabaille, ministre Chargé des Droits de l'Homme et de la Promotion des Libertés du Tchad.



Au cours d'une conférence de presse, le ministre tchadien a déploré que l'UA n'est pas entendue. "Nous voulons que la voix africaine à travers l'UE soit entendue. Or aujourd'hui, l'Afrique compte peu. Les bombardements continuent. Pour nous, il y a un danger de continuer à bombarder", a indiqué le ministre tchadien.

Le ministre tchadien a affirmé qu"aujourd'hui, pour l'UA et pour le Tchad, nous sommes loins de cette résolution du Conseil de Sécurité", qui disait empêcher le bombardement des civils libyens par des avions du gouvernement libyen. "Pour les perspectives, on ne sait pas si on va finir par la violence, par la guerre. Il faut un dialogue pour empêcher que les libyens de deux côtés d'en souffrir".

Le Tchad ne s'implique pas dans les querelles internes en soutenant telle ou telle partie libyenne. "Nous sommes pour l'Etat libyen. Nous avons une relation d'Etat à Etat quel soit son responsable", a-t-il souligné.

Le Tchad est directement conerné par la crise libyenne. Beaucoup d'africains fuyant la Libye se trouvent au Tchad , surtout à Faya Largeo. D'autres tchadiens fuyant la Libye se trouvent en Tunise. "Cela nous pose énormément de problèmes", a déclaré le ministre tchadien qui a fait état de 60000 réfugiés à Faya Largeau et d'autres réfugiés à N'djamena. Le Tchad attend d' autres arrivants.

Le ministre tchadien a tiré la sonnette d'alarme sur le sort des africains en Libye . "Beaucoup d'africains sont menacés, des tchadiens en particuliers, parce que du fait d'être noir et tchadien, ils sont considérés par certains commes des mercenaires qu'il faut abattre".

"Beaucoup de Tchadiens sont morts et ont subi des atrocités graves. Beaucoup de tchadiens comme beaucoup d'africains, des maliens, des sénégalais, des camérounais sont dans cette situation, alors qu'ils sont tchadiens qui soit y vivent longtemps, soit y sont nés avec la nationalité libyenne. On ne peut pas dire que parce que on est tchadien, on est mercenaire", a ajouté le ministre tchadien.

"Jusqu'à maintenant, on n'a pas arrivé à démontrer que le gouvernement tchadien a envoyé des mercenaires", a souligné le ministre tchadien qui a réfuté cette spéculation pour accuser le gouvernement tchadien.

"Ce qui nous préoccupent, c'est que jusqu'à présent, on continue à bombarder sans s'occuper des immigrés", a insisté le ministre tchadien. Il a souhaité que des responsables à Bangazie puissent intervenir, que ce soit les UN, l'UE, la France, pour que des exactions sur les étrangers cessent.

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