20110619 Xinhua BRAZZAVILLE, 19 juin (xinhua) -- La République du Congo et L'Union et européenne (UE) ont convenu vendredi à Brazzaville d'examiner la situation politique dans le Golfe de Guinée à travers une coopération et un dialogue renforcé.
Cette décision a été annoncée dans la capitale congolaise par l'ambassadeur de l'UE au Congo, Marcel Van Opstal, lors d'une interview à la presse dans le cadre du dialogue politique entre les deux parties.
Selon M. Van Opstal, l'examen de cette question se fera à la fois au sein de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) en général, et en particulier avec la République du Congo, pays aussi touchée par l'insécurité qui règne dans les eaux territoriales du Golfe de Guinée, considéré comme une zone critique pour la stabilité économique et sécuritaire de la région.
D'après le diplomate européen, des avancées significatives ont toutefois été enregistrées au niveau de l'intégration régionale au sein de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), dont le bilan se traduit sur toute une série d'activités et de décisions avec l'implication de la partie congolaise, notamment par la mise en place d'Air CEMAC, du passeport biométrique communautaire, ainsi que par la circulation des personnes.
M. Van Opstal a également salué d'autres avancées comme la reprise des négociations commerciales entre le Congo et l'UE, ainsi que l'examen d'un certain nombre de points liés aux efforts qui se font à travers ce pays dans le cadre de la CEEAC, surtout en fournissant des militaires pour la MICOPAX (Mission de consolidation de la paix en Centrafrique) qui interviennent au sein de cette organisation sous-régionale.
Parlant de l'amélioration des affaires au Congo, l'ambassadeur de l'UE a relevé une série d'initiatives déjà prises, à savoir le plan d'action approuvé et qui fait l'objet d'une loi, promulguée par un décret du ministre d'Etat, ministre du développement industriel et de la promotion du secteur privé, Rodolphe Adada, en vue d'obtenir un bon rendement.
De même, l'amélioration de la prise en compte du principe OHADA (Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires) des entreprises, un dispositif de mise en place de chambre d'arbitrage pour gérer les conflits d'entreprises, la réforme douanière qui est en cours et les principes des actions qui sont déjà menées, notamment au Port Autonome de Pointe-Noire (PAPN) sont des mesures prises pour un bon climat dans le business, a-t-il affirmé.
Par ailleurs, l'installation d'un fonds de garantie par la ministre des petites, moyennes entreprises et de l'artisanat du Congo, Yvonne Adélaïde Mougany, permettra le financement des micros et petites et moyennes entreprises (PME), a-t-il ajouté, précisant que les deux parties procèdent actuellemnet à la mise en place des check-services à mettre à la disposition des créateurs d'entreprises et des mesures ont été prises pour faciliter l'enregistrement et les formalités d'installation de celles-ci.
Malgré l'existence des zones d'ombre dans le secteur privé congolais, M. Van Opstal a noté la volonté politique du gouvernement qui veut développer un bon climat pour améliorer des affaires au Congo.
Ainsi, il a annoncé la poursuite du processus d'adaptation des lois, dans le cadre de la lutte contre la corruption de manière à sanctionner toutes les personnes impliquées dans la fraude ou susceptibles de recevoir des "pots-de-vin".
La deuxième phase du dialogue politique entre l'UE et le Congo, en application del'accord de Cotonou, a porté sur des sujets liés à la gouvernance, la politique extérieure, la sécurité et intégration régionale, ainsi que sur des questions diverses.
Lors de la première sessiondu 12 mai dernier, l'accent a été mis sur la coopération entre la République du Congo et L'UE, les applications du traité de Lisbonne, la pacification du Pool, une région sud du pays qui a beaucoup souffert des affres de la guerre, les élections législatives de 2012, la réorganisation des forces de sécurité et le recrutement des policiers.
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