20110626
Xinhua
ABIDJAN, 25 juin (Xinhua) -- Quelque 11 000 soldats dont 2 300 volontaires et 8 700 éléments issus des Forces armées des forces nouvelles (FAFN, ex-rébellion armée) seront intégrés dans la nouvelle armée, selon le communiqué final de l'atelier de réflexion sur la mise en place de la nouvelle armée diffusé vendredi soir.

Les experts en stratégie militaire, autorités administratives et officiers de l'armée, qui ont pris part à la rencontre qui s'est tenue durant deux jours à Grand-Bassam (sud), ont fait plusieurs autres propositions.

Outre la constitution de l'armée du point de vue des ressources humaines, l'atelier a recommandé notamment la réforme de la justice militaire, le respect des droits de l'homme dans la planification et la conduite des opérations militaires, la lutte contre le racket et la corruption.

"Au titre de la formation et de la sensibilisation, l'atelier a recommandé l'initiation des Forces armées au maintien de l'ordre, à la formation des Forces armées à la participation aux opérations de sécurité et de maintien de la paix, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et la piraterie en mer qui sont de nouvelles menaces faisant inévitablement appel à la contribution des Forces armées", évoque par ailleurs le communiqué.

Le ministre délégué chargé de la Défense Paul Koffi Koffi a salué la fraternité entre frères d'armes, tout en souhaitant que les récents incidents entre des éléments armés issus des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) ne se reproduisent plus.

"La page de la méfiance est tournée, un nouvel esprit prévaut au sein de notre armée unifiée", a conclu le ministre.

La Côte d'ivoire tente de retrouver la normalité après une crise post-électorale aigüe qui a fait rage cinq mois durant et qui a occasionné au moins 3.000 morts et un million de personnes déplacées.

Les questions sécuritaire et militaire constituaient une préoccupation pour les autorités civiles et militaires soucieuses de voir les ex-Forces de défense et de sécurité (FDS, ex-forces pro-Gbagbo) et les ex-FAFN (ex-forces pro-Ouattara) former une même entité sur le terrain et mener des actions basées sur les valeurs républicaines.