20110626 Xinhua ANTANANARIVO, 25 juin (Xinhua) -- Madagascar, qui célèbre sa fête nationale le 26 juin, a connu neuf chefs d'Etat pendant 51 ans d'indépendance, cinq civils: Philibert Tsiranana, Zafy Albert, Norbert Lala Ratsirahonana, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, et quatre militaires: l'Amiral Didier Ratsiraka, le Général Ramanantsoa, le Colonel Richard Ratsimandrava et le Général Gilles Andriamahazo.
Parmi ces neuf chefs d'Etats, quatre ont été élus et cinq désignés par les pouvoirs en place.
Le premier poste du président malgache a été accordé à Philibert Tsiranana, nommé comme "le père de l'indépendance" qui a été élu par les conseillers provinciaux le 1er mai 1959 et qui a dirigé le pays pendant la première République.
Une manifestation de la rue suivi d'une tuerie le 13 mai 1972, a obligé Philibert Tsiranana de céder le pouvoir, après 13 ans de règnes, au Général Gabriel Ramanantsoa, le 18 mai 1972.
Gabriel Ramanantsoa a dirigé le pays pendant seulement trois ans, en installant le gouvernement de militaires et de techniciens, laissant de côté les politiciens. Suite à un désaccord au sein de son entourage, ce dernier a remis les pleins pouvoirs à son ministre de l'Intérieur, le colonel Richard Ratsimandrava, le 5 février 1975.
Ce dernier a occupé, tout à lui, le poste de chef d'Etat, Chef du gouvernement ainsi que les ministères de la défense nationale et du plan. 6 jours seulement ont été donnés à ce colonel pour diriger le pays, il a été assassiné le soir du 11 février 1975 au centre ville d'Antananarivo, capitale malgache.
Un directoire militaire a été installé pour assurer la continuité de l'Etat dans la nuit de l'assassinat du colonel Ratsimandrava et qui a été conduit par le Général Gilles Andriamahazo.
Après les quatre mois de fonction du général, les membres du directoire militaire ont élu le capitaine de frégate Didier Ratsiraka pour diriger l'Etat malgache, le 15 juin 1975. Ce dernier a organisé un référendum sur la Charte de la révolution socialiste et a fait élire la deuxième Constitution de la République démocratique de Madagascar, le 30 décembre 1975.
Une autre manifestation des rues a été déclenchée en 1991 suite au mécontentement populaire. Une grande marche vers le palais d' Iavoloha, à l'extrême sud de la capitale a été effectuée par la population malgache conduite par son leader politique, le Professeur Zafy Albert entraînant des milliers de morts.
Une élection présidentielle a fait voter Zafy Albert en mettant en place la troisième République et conduisant au départ de Ratsiraka après 16 ans de dictature. Le professeur Zafy a été empêché par l'Assemblée nationale malgache, un empêchement qui a été validé par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), le 5 septembre 1996.
La HCC a désigné Norbert Lala Ratsirahonana pour diriger la transition malgache avant la sortie des résultats officiels de l' élection présidentielle. Didier Ratsiraka est sorti vainqueur de cette élection et revenu au pouvoir le 9 février 1997.
La population malgache s'est manifestée, une fois de plus, contre les résultats de l'élection présidentielle qui a avantagé Didier Ratsiraka au premier tour de l'élection face à l'ancien maire de la capitale, Marc Ravalomanana. Les partisans de ce dernier a réclamé les résultats indiquant que Ravalomanana est élu président dès le premier tour, avec plus de 50% de voix.
Ravalomanana a fait exiler Ratsiraka en France après son investiture en 2002.
Une opposition entre le président Ravalomanana et le maire de l' époque, Andry Rajoelina, en décembre 2008, a conduit Ravalomanana à donner les pleins pouvoirs à un Directoire militaire.
Le directoire militaire n'a pourtant pas pu voir le jour et a désigné par la suite Andry Rajoelina le 17 mars 2009 comme président de la Haute Autorité de Transition, une décision qui a été validée par la HCC.
Rajoelina a organisé un référendum constitutionnel le 17 novembre 2010 et mis en place la quatrième République le 11 décembre de la même année.
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