Maroc : Des manifestations pro et anti constitution organisées dimanche dans plusieurs villes du Maroc
le 27/06/2011 17:53:06
Maroc

20110627
Xinhua
RABAT, 26 Juin (Xinhua) -- A cinq jours du référendum sur un nouveau projet de révision constitutionnelle prévu le 1er juillet prochain, le Maroc a vécu, dimanche 26 juin, au rythme de manifestations populaires, des pro et anti projet de la nouvelle constitution présenté le 17 juin dernier par le roi Mohammed VI.

Organisées dans 70 villes du Maroc, les manifestations de ce dimanche se sont globalement déroulées dans le calme et sans incident majeur.

Dans les grandes villes comme Fès (189 km au nord-est de Rabat), Tanger (609 km au nord de Rabat), Agadir (602 km au sud-oeust de Rabat), Oujda (541 km au nord-est de Rabat) et Marrakech (321 km au sud de Rabat), la participation à ces manifestations a été massive.

On dénombre plus de 750.000 participants à travers les viles du royaume, d'après les statistiques officielles.

A Casablanca (80 km au sud de Rabat) et à l'initiative du mouvement "Touche pas à mon pays" et de la confrérie Boutchichiya, dirigée par cheikh Hamza, une marche est organisée dimanche à 18h00, à partir du boulevard Mohammed VI.

Selon les organisateurs, plus de 200.000 participants de tous les âges ont scandé "Oui pour la nouvelle constitution, oui pur la nouvelle ère, oui pour un Maroc démocratique, ouvert et pluriel", en brandissant le drapeau national et des portraits du roi du Maroc.

Aussi, plusieurs représentants de partis politiques marocains et d'associations, qui ont pris part à cette marche, ont appelé à voter en faveur du projet de réforme de la constitution, qui consacre de larges prérogatives au Premier ministre qui devient président du gouvernement et définit le régime de gouvernance au Maroc comme monarchie constitutionnelle démocratique, parlementaire et sociale.

A Marrakech, un sit-in a été organisé dimanche à 19h00 à la place de mosquée El Koutoubia. Le même jour, le camp du "Oui" a mobilisé une marche de 60.000 personnes, à la même place que celle prévue par le mouvement du 20 février et avec pratiquement le même trajet.

Les craintes que les deux camps s'affrontent ont été très grandes.

A Casablanca, les jeunes du mouvement de 20 février ont choisi le quartier Hay Mohammedi "pour appeler au boycott de la constitution octroyée", soulignent les organisateurs.

Quelques 5000 participants ont scandé des slogans tels "Le peuple marocain demande le changement", "non à la corruption et au clientélisme", et réclament la démission du gouvernement et la dissolution du parlement.

Les protestataires ont également insisté sur la nécessité d'une nouvelle Constitution, "Constitution démocratique et populaire" et rejeté le maintien de l'ancienne même réformée ou révisée.

Ces manifestions ont enregistré la participation d'une vingtaine d'association civile et des droits de l'Homme au Maroc, dont l'Association marocaine des droits humains, la jeunesse du mouvement islamiste Justice et bienfaisance (mouvement interdit) et quelques partis de la gauche marocaine comme le parti d'Annahj Addimocrati (Voie démocratique, interdit), le Parti Socialiste unifié, le Parti de l'Avant-garde Socialiste démocratique et le Parti du Congrès Ittihadi.

Tous ont décidé de boycotter le référendum populaire prévu pour le 1er juillet prochain.

Pour sa part, le Conseil marocain d'appui au Mouvement du 20 février (CNAM20), né après les premières manifestations de février et mars derniers, a réaffirmé son adhésion au mouvement des jeunes et aux rassemblements de dimanche.

Format imprimable Envoyer cet article ŕ un ami Créer un fichier PDF ŕ partir de cet article
Les commentaires appartiennent Ă  leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.