Le président par intérim de la Guinée, le général Sékouba Konaté exprimé samedi son intention de rencontrer dans les prochains jours les deux candidats en lice pour le second tour de l'élection présidentielle, Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo, pour discuter de la crise que traverse actuellement la Guinée.

"Personnellement, je me propose de rencontrer les deux candidats qualifiés pour le second tour de l'élection présidentielle afin de discuter avec eux des élections mais surtout d'une possible collaboration pour rétablir la confiance dans la transition et aussi pour prévenir les violences", a-t-il affirmé dans un discours à la nation à l'occasion du 52ème anniversaire de l'indépendance de la Guinée.

"Ce sont eux qui doivent nous montrer à tous la voie à suivre. Ils ont la clé de la paix et ont les moyens de nous rassurer à propos de notre avenir car, chacun des deux candidats a la confiance d'une partie de la population. Une confiance qui nous amène à en faire des interlocuteurs incontournables pour les grandes décisions du pays", a déclaré le président par intérim.

Il a déclaré qu'il ne tarderait pas à signer un décret pour convoquer les électeurs dès lors qu'une proposition concrète lui sera faite par la Commission électorale nationale indépendante ( CENI) en ce qui concerne la tenue du second tour de la présidentielle.

La CENI avait en fait proposé d'organiser le second tour le 10 octobre. Pourtant, nombreux sont ceux qui doutent de la tenue du scrutin à cette date à cause des préparatifs du vote.

Le général Konaté a aussi invité les Guinéens à faire le mieux pour préserver la paix sociale et la quiétude dans le pays.

"J'appelle chaque Guinéen dans son comportement et ses propos, à oeuvrer pour la paix, la tolérance, l'unité nationale, pour que la Guinée demeure une et indivisible et les Guinéens continuent à vivre en frères et soeurs unis pour toujours", a-t-il dit.

Le général a aussi exhorté les Guinéens "à se mobiliser pour la liberté et la démocratie et en faveur d'une forte mobilisation pour des élections paisibles et libres".

Concernant la gestion du pouvoir en cette période de transition, le président par intérim a déclaré qu'il n'est pas "homme à ne pas assumer ses responsabilités".

"Seulement, je ne crois pas que c'est à moi de tout faire. Chaque fois que ce sera nécessaire, j'agirai et je réagirai. La recherche du compromis pour moi n'est pas une faiblesse, mais un effort d'équilibre et d'équité dans un climat dominé par la suspicion, les préjugés, les procès faciles et les condamnations sans discernement. J'essaie de réfléchir avant d'agir, de consulter avant de décider pour éviter un exercice solitaire du pouvoir qui amène à toutes les dérives", a-t-il expliqué.

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