20110629 xinhua BISSAU, 29 juin (Xinhua) -- La Guinée-Bissau va contribuer à hauteur de 4,5 millions de dollars au fonds de pension des militaires démobilisés, a annoncé Aristides Ocante da Silva, ministre de la Défense de Bissau.
Cette indication a été donnée par le ministre devant le Conseil de sécurité de l'ONU à New York, qui examinait ce mercredi la situation en Guinée-Bissau, rapporte la presse locale.
Selon lui, l'Union européenne va contribuer à ce fonds pour 10 millions de dollars. La Communauté économique des Etats de l' Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la Communauté des Pays lusophones ( CPLP) vont participer également à hauteur de 3 millions de dollars.
«Les officiers de l'armée percevront une pension équivalant à leur salaire et les autres soldats vont percevoir en guise de pension 70% de leur salaire», a précisé le ministre.
Les pensions seront payées aux démobilisés à compter du mois de septembre prochain, a-t-il affirmé.
La CEDEAO avait promis 63 millions de dollars et l'Angola 31 millions de dollars pour que les effectifs militaires soient ramenés de 11 000 à 4000 hommes.
Le ministre de la Défense de Bissau avait annoncé que la démobilisation commencerait au cours de ce mois de juin avec 1 300 militaires et paramilitaires. Mais, cette mesure n'est pas encore effective.
Le chef d'état-major des forces armées, le général Antonio Injai avait rejeté l'idée d'une pension modique de 15.000 FCFA par mois pour les militaires et paramilitaires démobilisés.
Au cours de sa réunion, le Conseil de sécurité a souligné que les autorités bissau-guinéennes doivent redoubler d'efforts pour créer des conditions favorables à la consolidation de la tutelle civile sur les forces de sécurité de la Guinée-Bissau, en particulier les forces armées, et pour faire avancer la réforme du secteur de la sécurité, indique un communiqué de presse des Nations Unies.
Par ailleurs, les membres du Conseil ont invité le gouvernement de Guinée-Bissau à traduire en justice les auteurs d' actes criminels tels qu'assassinats politiques et trafic de drogues. Ils se sont déclarés préoccupés par la persistance de la criminalité transnationale organisée, notamment par le trafic de drogues, qui menace la paix et la sécurité en Guinée-Bissau et dans la sous-région, conclut le communiqué.
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