20110701 Xinhua ABIDJAN, 30 juin (Xinhua) -- Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Young Jin Choi, a annoncé jeudi à Abidjan la création de huit nouveaux camps militaires dans l'ouest du pays, la région la plus ravagée par les violences post-électorales et où persiste un déficit de sécurité.
Lors d'une conférence de presse à Abidjan, M. Choi a indiqué que ces huit nouveaux camps militaires seront ouverts dans les localités de Bouaflé, Gagnoa, Issia, Sinfra (centre-ouest), Tabou (sud-ouest), Taï, Touleupleu et Zouan Hounien (ouest).
"L'ONUCI entend réaliser ces projets avant la fin de juillet", a-t-il dit assurant que le financement est acquis avec deux milliards de franc CFA déjà à la disposition du système des Nations unies.
"Les camps, une fois établis, seront renforcés par du personnel civil travaillant dans les domaines des droits de l'homme, l'état de droit, la protection de l'enfance, le genre, et le VIH/SIDA et leurs collègues du système des Nations Unies", a ajouté M. Choi.
Il a annoncé une deuxième mesure concernant la réhabilitation et l'équipement en mobiliers de bureaux et en véhicules d'un certain nombre de préfectures et sous-préfectures, commissariats et gendarmerie endommagés dans "les zones sensibles".
M. Choi a fait savoir que cette contribution de la communauté internationale répondait à un souci d'accompagner les autorités ivoiriennes pour "accélérer le règlement de la question de l'état de droit".
"Je voudrais souligner l'importance de la restauration rapide de l'état de droit parce qu'elle est une condition nécessaire au succès des autres tâches", a-t-il précisé.
"Nous avons besoin d'une vision claire de l'établissement d'une structure nationale de sécurité et d'une ligne de commandement bien établie qui permettrait le déploiement effectif des éléments de la police et de la gendarmerie à travers le pays. Ce qui permettrait, à son tour, le retour des éléments armés dans les casernes", a dit encore le chef de la mission onusienne à Abidjan.
Toutes ces mesures, a souligné M. Choi, ne sont que des mesures de sauvegarde pour faire face aux besoins urgents.
"La solution fondamentale ne pourra venir que des autorités ivoiriennes avec le déploiement de la police et de la gendarmerie à travers le pays et le retour des militaires dans les casernes", a-t-il insisté.
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