20110702 Xinhua LE CAIRE, 1er juillet (Xinhua) -- Des milliers de manifestants se sont rassemblés vendredi sur la place Tahrir, dans le centre de la capitale égyptienne, exigeant que soient jugés plus rapidement les officiels de l'ancien régime accusés d'être responsables de la mort des manifestants durant les 18 jours du grand mouvement de contestation de fin janvier début février ayant abouti à la chute du régime d'Hosni Moubarak.
Des manifestants pro-démocratie, ainsi que des proches des personnes tuées au cours du soulèvement et des personnes blessées dans les affrontements d'il y a deux jours, se sont rassemblés sur la place pour participer à un "Vendredi de châtiment et de loyauté envers les martyrs de la révolution".
Plusieurs groupes politiques avaient appelé à ce rassemblement, en particulier le Mouvement de la Jeunesse du 6 avril et la Coalition de la jeunesse de la révolution du 25 janvier, mais les Frères musulmans avaient refusé d'y participer.
Les groupes de la jeunesse et plusieurs partis politiques ont rejoint les familles des victimes pour lancer 26 revendications, dont un jugement rapide, équitable et public des responsables de haut rang et des policiers accusés d'être impliqués dans la mort de manifestants.
Les manifestants, chantant des slogans comme "Liberté, justice et Etat civil", ont marché en direction des bâtiments du ministère de l'Intérieur et du Parlement.
Les manifestants sont particulièrement mécontents de la lenteur de la justice pour juger l'ancien ministre de l'Intérieur, Habib el-Adli, dont l'audition à la Cour a été dimanche dernier ajournée au 25 juillet. Adli est accusé d'avoir donné l'ordre de tuer des manifestants non armés durant le soulèvement du début d'année, lors duquel on a déploré en tout au moins 800 morts et plus de 6 000 blessés.
Les manifestants demandent également la fin des procès militaires de civils et le limogeage des éléments corrompus des institutions policières. Une partie des manifestants exigent également la démission du ministre de l'Intérieur, Mansour Essawi, a rapporté l'agence de presse publique MENA.
La manifestation de vendredi est intervenue deux jours après les affrontements les plus violents entre les forces de sécurité et les manifestants sur la place Tahrir depuis la chute de l'ancien régime, qui auraient fait quelque 1 100 blessés.
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