Afrique : le gouvernement et l'opposition tiendront des négociations en Ethiopie
le 02/07/2011 19:49:42
Afrique

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Xinhua
Malabo/TRIPOLI, 2 juillet (Xinhua) -- Jacob Zuma, président sud-africain, a déclaré vendredi à Malabo, capitale équato-guinéenne, que "les représentants du gouvernement et de l'opposition libyens se rencontreront bientôt en Ethiopie pour mener des négociations destinées à parvenir à une résolution de la crise actuelle".

M. Zuma, qui est également le porte-parole du Comité des médiateurs de l'Union africaine (UA) sur la Lybie, a fait cette annonce lors d'une conférence de presse, à l'issue de la fin du 17e sommet de l'UA, au cours de laquelle la situation en Libye a été l'un des sujets plus sensibles dans le débat.

Pourtant, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ne participerait pas aux discussions organisées à Addis-Abéba, la capitale éthiopienne, a affirmé M. Zuma, qui n'a révélé aucun détail supplémentaire sur l'arrangement.

L'UA a transmis ses propositions aux représentants des deux parties belligérantes libyennes prenant part à la conférence de l'UA, exhortant les deux parties à suivre la feuille de route de l'UA destinée à mettre fin aux hostilités et à entamer immédiatement des pourparlers, a déclaré M. Zuma.

Le Président sud-africain a également fustigé la poursuite des attaques aériennes de l'OTAN contre la Libye, qui ont duré plus de trois mois, sous prétexte de la protection des civils en Libye.

Conformément à ce plan de paix, l'UA a proposé que les négociations entre le gouvernement et l'opposition libyens devraient être limitées à 30 jours maximum, à moins que les parties prenantes n'en décident autrement. Elle a également appelé la communauté internationale à s'efforcer de faciliter le processus.

Les propositions de l'UA comprennent également le renforcement d'un embargo sur les armes à destination de la Libye d'ici à la fin de la période de transition et la mise en œuvre de réformes nécessaires pour répondre aux demandes légitimes du peuple libyen, y compris l'organisation d'élections sous la surveillance internationale.

Le bloc de 53 membres a également appelé la communauté internationale à déployer des observateurs dans le pays d'Afrique du Nord, à établir un organe de surveillance efficace et fiable et à accélérer l'acheminement de l'aide humanitaire.

S'exprimant lors de la même conférence de presse, le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, qui assurent actuellement la présidence tournante de l'UA, a averti que la crise libyenne risquerait de diviser le pays en deux, si elle ne toucherait pas bientôt à sa fin.

L'UA n'acceptera pas un tel résultat, a-t-il souligné, ajoutant que le gouvernement et l'opposition libyens pourraient apporter leurs aspirations légitimes sur la table et régleraient leurs différends par des consultations.

Comme les bombardements de l'OTAN et les combats entre les troupes gouvernementales et les forces rebelles se poursuivent, le colonel Kadhafi a menacé vendredi d'attaquer l'Europe si l'OTAN n'interrompt pas ses frappes aériennes.

"Nous pouvons vous traiter d'une façon similaire", a déclaré Kadhafi, se référant à des campagnes aériennes de l'OTAN visant les forces gouvernementales depuis mars, lors d'un message vidéo retransmis à des milliers de ses partisans réunis sur la grande Place verte de Tripoli, la capitale libyenne.

Le chef intransigeant a également dénoncé les mandats d'arrêt lancés à son encontre, son fils Seïf al-Islam Kadhafi et le chef des renseignements, Abdallah al-Senoussi, délivrés lundi par la Cour pénale internationale (CPI) sur les accusations de crimes contre l'humanité.

Concernant le mandat d'arrêt contre Kadhafi, l'UA a déclaré à Malabo que les pays africains n'aideraient pas à l'exécuter, parce qu'il "complique sérieusement les efforts visant à trouver une solution politique négociée à la crise en Libye".

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