YAOUNDE, 16 décembre (Xinhua) -- Les participants à une réunion d'experts nationaux des pays de l'Union africaine (UA) tenue de lundi à jeudi à Yaoundé se sont prononcés à l'unanimité pour ne pas admettre comme actionnaires des pays et institutions non africains au capital du Fonds monétaire africain (FMA) en voie d'opérationnalisation en 2011 à son siège à Yaoundé au Cameroun.
"Nous voulons éviter la situation de la Banque africaine de développement (BAD) où les décisions sont imposées par des membres provenant d'ailleurs. L'enjeu du Fonds monétaire africain, c'est la garantie de la souveraineté des pays de notre continent", a justifié à Xinhua un expert sous couvert d'anonymat.
Un capital initial de 42,68 milliards USD est proposé pour le démarrage des activités de la nouvelle institution chargée de " garantir une stabilité macroéconomique et, en particulier, le développement des échanges commerciaux dans un continent qui a vu sa contribution au commerce décliner au fil des années", a indiqué jeudi le ministre camerounais des Finances Essimi Menye.
Mais, si l'admission à l'actionnariat ne leur est pas accordée, les autres pays et institutions non africains conservent la possibilité de souscrire des contributions au capital du FMA. Seul leur échappe en fait, le droit de vote qui d'ailleurs fait l'objet d'un débat vif entre les pays de l'UA eux-mêmes.
26 pays étrangers ont été identifiés pour pouvoir s'y intéresser. Sont cités, la Chine, le Japon, la Pologne, la Russie, les Etats-Unis, la Thaïlande, Singapour, la Corée du Sud, l'Inde, l'Allemagne, le Brésil, les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite, le Canada, la France, etc.
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