20110714 Xinhua NEW YORK (Nations Unies), 13 juillet (Xinhua) -- Le Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) a "recommandé" mercredi à l'unanimité d'admettre le Sud-Soudan, qui avait proclamé son indépendance le 9 juillet, en tant que 193e Etat membre de l'ONU.
L'assemblée générale forte de 192 membres doit prendre la décision jeudi sur l'approbation de la qualité de membre du Sud-Soudan qui a déclaré son indépendance le 9 juillet, suite à un référendum tenu en janvier dans le cadre de l'Accord de paix global (APG) de 2005 qui a mis fin à la guerre civile entre le nord et le sud du pays depuis plusieurs décennies.
Une cérémonie de lever du drapeau sera prévue presque immédiatement après l'approbation de l'Assemblée générale.
Si la demande d'adhésion du Sud-Soudan est approuvée par l'Assemblée générale, le pays deviendra le 193e Etat membre de l'ONU. Leur statut en tant qu'Etat membre de l'ONU prendra effet à la date de l'approbation de la résolution par l'Assemblée générale.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle, dont le pays assume la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de juillet, a félicité le Sud-Soudan au nom du Conseil "à cette occasion historique".
Dans un communiqué lu par M. Westerwelle, le Conseil a annoncé qu'il avait noté "avec une grande satisfaction l'engagement solennel de la République du Sud-Soudan à respecter les objectifs et les principes de la charte des Nations Unies et à remplir toutes les obligations qui en dérivent".
"Nous nous attendons avec impatience à ce que la République du Sud-Soudan nous rejoigne en tant que membre des Nations Unies et travaille étroitement avec ses représentants", ajoute le communiqué.
Selon le communiqué, la demande est "examinée" et que le comité de 15 membres "recommande à l'Assemblée gnérale d'approuver la qualité de membre du Sud-Soudan à l'ONU".
"Le jour de sa naissance, le Sud-Soudan s'est rangé au bas des pays les plus pauvres du monde", a indiqué le secrétaire général de l'ONU Ban ki-moon qui a participé à la cérémonie d'indépendance et aux célébrations de samedi, à Juba, capitale du nouvel Etat. "Comme tout nouveau-né, le Sud-Soudan a besoin d'aide".
"Nos responsabilités sont énormes et le rôle de l'ONU est vital mais compliqué", a-t-il ajouté.
Une mission de maintien de la paix est en train d'être mise en place pour le Sud-Soudan alors que les Casques bleus éthiopiens ont été déployés dans la ville d'Abyei située sur la frontière séparant le Soudan et le Sud-Soudan.
"La situation dans le Sud-Kordofan est profondément inquiétante", a ajouté M. Ban.
Le secrétaire général a noté que la résolution des tensions était "absolument vitale" car "un Sud viable aura besoin d'un Nord viable -- et vice-versa. Ensemble le Sud et le Nord doivent faire face à leur avenir commun en tant que partenaires, et non comme rivaux".
Le vice-président du Sud-Soudan, Riek Machar Teny-Dhurgon, partage le même avis sur la question.
Il a indiqué à la presse à l'issue de la réunion du conseil que "comme nouveau-né dans la communauté internationale, nous avons des défis à surmonter".
"Les questions intérieures sont dans l'établissement de l'Etat", a déclaré le vice-président, "cest pourquoi nous avons accepté la présence des Casques bleus de l'ONU dans le Sud-Soudan. Comme pour les questions relatives à l'après-indépendance, nous nous engageons à poursuivre les négociations avec Khartoum.
Jeffrey Thamsanqa Rebede, ministre sud-africain de la Justice et du Développement constitutionnel, a appelé l'achèvement du Sud-Soudan "un moment historique pour le continent africain et le peuple du Sud-Soudan dans leur lutte pour l'auto-détermination".
Wang Min, vice-représentant permanent de la mission chinoise à l'ONU a appelé la communauté internationale à continuer à soutenir le Sud-Soudan dans sa poursuite de la stabilité politique et dans l'assistance efficace pour son redressement économique et son développement.
La République du Sud-Soudan avait proclamé son indépendance le samedi 9 juillet à Juba, capitale sud-soudanaise. Son indépendance est intervenue à l'issue du référendum organisé en janvier 2011 dans le cadre de l'Accord de paix global (APG) de 2005 qui a mis fin à la guerre civile entre le nord et le sud du pays depuis plusieurs décennies.
|