20110715
Xinhua
DOHA, 14 juillet (Xinhua) -- Le gouvernement soudanais a signé jeudi à Doha un accord de paix avec le Mouvement pour la libération et la justice, groupe rebelle du Darfour, marquant une nouvelle avancée vers une paix durable dans cette région de l'ouest du Soudan.



Toutefois, l'absence de deux des principaux groupes rebelles impliqués dans le processus de paix au Darfour, le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) et l'Armée de libération du Soudan ( SLA) nourrit les spéculations sur l'impact que pourra avoir ce nouvel accord de paix pour contribuer à une paix définitive au Darfour.

Le président soudanais Omar al-Béchir et l'émir du Qatar cheikh Hamad bin Khalifa Al-Thani ont assisté à la cérémonie de signature du Document de Doha pour la paix aux côtés de représentants des Nations unies, de la Ligue arabe et de l'Union africaine.

L'émir Al-Thani, dont le pays assure la médiation des pourparlers de paix sur le Darfour depuis 2009, a déclaré que cet accord de paix avait pour objectif un arrêt complet des conflits dans la région.

Le Mouvement pour la libération et la justice, dirigé par Tijani Seise, est constitué par l'union de plusieurs factions armées mineures.

Ce groupe maintient une coordination étroite et des consultations avec les médiateurs depuis qu'il a signé un cessez- le-feu avec Khartoum en mars dernier, tandis que le JEM et le SLA refusent tout contact avec le gouvernement.

Les pourparlers de paix du Darfour sous la médiation du Qatar ont été gelés pendant la plus grande partie de l'année dernière lorsque le gouvernement soudanais et les groupes rebelles ne sont pas parvenus à s'accorder sur plusieurs questions essentielles dont le partage du pouvoir et les réfugiés générés par ce conflit.

Les médiateurs estiment qu'un accord de paix global devrait impliquer toutes les parties dont les groupes rebelles et les organes de la société civile.

La région du Darfour est en proie depuis 2003 à des combats dévastateurs entres ethnies rebelles et forces gouvernementales, combats qui ont fait environ 300 000 morts et 2,7 millions de déplacés, selon les estimations des Nations unies.