20110715
Xinhua
NEW YORK (Nations unies), 14 juillet (Xinhua) -- La piraterie somalienne constitue toujours une menace pour les navires du monde entier, a indiqué jeudi le Groupe de contact sur la piraterie au large des côtes somaliennes.



"Nous savons tous que la communauté internationale a travaillé très dur pour répondre à la fois aux symptômes et aux causes profondes de la piraterie somalienne [...] Malgré nos efforts importants, la piraterie au large des côtes de la Somalie continue d'être une menace pour la navigation internationale et des marins de partout dans le monde", a déclaré Mary Seet-Cheng, conseillère et spécialiste du ministère singapourien des Affaires étrangères et membre du Groupe de contact.

Elle s'est exprimée ainsi lors d'un point de presse tenue en marge de la 9e séance plénière du Groupe de contact, composé de quatre groupes de travail internes.

En dépit d'une légère baisse du nombre de navires et de marins enlevés par des pirates depuis mars 2011, les éléments majeurs du problème de la piraterie restent toujours là et ne cessent de s'aggraver, a déploré cette responsable.

"Au cours de l'an dernier, nous avons vu les pirates étendre leurs champs d'opérations au-delà de la côte somalienne, en utilisant plus fréquemment les navires piratés comme des bâteaux ravitailleurs et en recourant à de fortes violences contre les marins", a-t-elle fait remarquer.

En outre, elle a fait ressortir la nécessité de s'attaquer au financement de la piraterie.

"Nous avons aussi réalisé que la question de la piraterie somalienne ne serait pas complètement résolue si nous ne prenions pas en compte les aspects financiers de la piraterie, surtout pour ce qui concerne les façons de cibler les commanditaires de la piraterie, les bailleurs de fonds, les négociateurs, ainsi que les réseaux financiers qui soutiennent la piraterie somalienne", a-t-elle noté.

Thomas Winkler, conseiller juridique pour le ministère danois des Affaires étrangères et président du groupe de travail numéro 2, a indiqué de son côté que la nature transnationale du dossier de la piraterie présentait des défis juridiques.

"Nous devons travailler pour assurer que les pirates présumés soient poursuivis en justice, et pour cela, nous nous concentrons sur ce que nous appelons le transfert d'après le procès pour assurer que des pirates qui sont inculpés dans un pays soient incarcérés dans leur pays d'origine", a-t-il dit.

Un communiqué du Groupe de contact sera publié jeudi soir sur les délibérations de la 9e séance plénière, selon Mme Seet-Cheng.