20110719 Xinhua BISSAU,18 juillet (Xinhua) -- L'Union Européenne (UE) a établi une feuille de route pour la reprise progressive de la coopération au développement avec la Guinée Bissau, ont indiqué lundi des sources proches de l'UE à Bissau.
L'UE avait suspendue provisoirement plusieures voltes de sa coopération après la mutinerie du 1er avril 2010 à Bissau et la nomination ultérieure de ses principaux instigateurs dans la haute hiérarchie militaire.
La mesure avait été levée en mars dernier suite à l'engagement pris par les autorités de Bissau visant, de manière progressive, à assurer la primauté du pouvoir civil, à améliorer la gouvernance démocratique, à assurer le respect de l'ordre constitutionnel et de l'Etat de droit, et à lutter contre l'impunité et la criminalité organisée, la mesure.
"L'UE n'hésitera pas à prendre les mesures nécessaires à l' égard de ceux qui pourraient faire obstacle aux réformes, se livrer à des activités illicites ou constituer une menace pour la paix et la stabilité dans le pays", a déclaré à Bruxelles Mme Catherine Ashton, haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères.
Aujourd'hui, la décision de l'UE ouvre la voie à une reprise progressive de l'aide au développement, en fonction des progrès concrets qui seront réalisés par la Guinée-Bissau dans la mise en oeuvre de ses engagements. La première série d'actions concernera la coopération dans les secteurs de l'énergie et du transport routier.
Une aide plus conséquente, comprenant notamment un appui budgétaire, devrait être mise à disposition à un stade ultérieur, dans l'attente de réformes structurelles dans le secteur de la sécurité et de l'adoption de mesures crédibles visant à lutter contre l'impunité et la criminalité organisée, a déclaré M. Andris Piebalgs, membre de la Commission européenne chargé du développement.
Dans le cadre du Fonds européen de Développement, un montant d' environ 110 millions d'euros a été alloué à la Guinée-Bissau pour la période allant de 2007 en 2013. Ces fonds étaient notamment destinés à aider le pays à renforcer l'Etat de droit et la démocratie (réforme de l'administration, du système judiciaire, des forces de sécurité, etc.), ainsi qu'à faciliter l'accès de la population aux services de base, tels que l'eau et l'énergie.
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