20110803 Xinhua BRAZZAVILLE, 2 août (Xinhua) -- La commission "Bilan et perspectives" du cinquantenaire de l'indépendance a affirmé mardi à Brazzaville, que les progrès réalisés en matière de développement dans le pays, semblent bien faibles au regard de l'importance des ressources mobilisées, du temps écoulé (50 ans), du taux de pauvreté actuel (50,7%) et des avancées réalisées par d' autres pays en développement, notamment les pays asiatiques qui, en 1960, étaient à un niveau de développement, au mieux similaire, sinon inférieur à celui du Congo.
Ce constat a été relevé à l'occasion de la présentation du document intitulé " Bilan (1960-2010) et Perspectives de Développement Economique, Social et Culturel", qui est le résultat des différentes réflexions menées par l'ensemble des commissions et les contributions d'autres experts nationaux.
Selon le secrétaire général du Comité national d'organisation du cinquantenaire de l'indépendance de la République du Congo, Jean Baptiste Ondaye, ce constat justifie amplement la pertinence des principaux défis que le Congo devra obligatoirement lever dans les prochaines décennies.
Ces défis, a-t-il dit, peuvent être regroupés dans cinq domaines, à savoir la croissance durable et inclusive, les finances publiques, les infrastructures socioéconomiques, le climat des affaires et l'accès aux services sociaux de base, notamment l'éducation et la santé.
Au terme de ce bilan, il apparaît que des avancées significatives ont été enregistrées depuis l'accession du Congo à l'indépendance. Celles-ci se saisissent en termes d'expériences accumulées en matière de planification du développement et de gestion des réformes, mais aussi et surtout en termes de stimulation de la croissance, d'amélioration de l'accès aux services sociaux de base (éducation, santé) et de développement des infrastructures physiques et sociales, ainsi qu'en matière de démocratie, de développement politique et de gouvernance, bien que ces derniers aspects n'aient pas été placés au centre de cette réflexion, a fait savoir M. Ondaye.
Sur l'ensemble de la période, note-t-on dans cet ouvrage, les efforts accomplis se sont traduits par la mobilisation d'une masse importante des ressources (PIB multiplié par 36, recettes publiques multipliées par 625, taux d'investissement annuel moyen de 31%, soit près du tiers du PIB. Mais s'agissant de l'allocation et de l'affectation de ces ressources, il faut souligner que, si les choix stratégiques opérés par les décideurs (priorité à l'agriculture, industrie comme base) sont tout à fait pertinents au regard des dotations factorielles du pays et de sa situation économique au moment de l'accession à l'indépendance, la pratique n'a pas été conforme à ceux-ci dans la mesure où la répartition sectorielle des investissements révèle une priorité accordée aux infrastructures, a-t-on appris.
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