2011806 Xinhua YAMOUSSOUKRO, 5 aoĂ»t (Xinhua) -- La CĂŽte d'Ivoire fĂȘte dimanche le 51Ăšme anniversaire de son indĂ©pendance.
A Yamoussoukro (centre, 243 km d'Abidjan), la capitale administrative et politique ivoirienne, nombreux sont les habitants qui souhaitent que cette célébration post-crise sonne l'effectivité d'une réconciliation nationale vraie, le début de la réalisation des projets en faveur de la jeunesse mais également la reprise des commémorations tournantes dans les différents chefs-lieux de région, facteur de développement au plan local.
"La célébration de notre souveraineté doit nous procurer une réconciliation effective et définitive", espÚre Tahi Janvier, un opérateur économique.
Pour lui, "il faut aller à la réconciliation et avec une cohésion sociale effective, le président Alassane Ouattara pourra s'attaquer à l'importante question de l'emploi des jeunes et autres promesses électoralistes".
M. Tahi a Ă©mis le vĆu que l'organisation des fĂȘtes nationales tournantes soit rĂ©activĂ©e pour soutenir la politique de dĂ©veloppement local.
"Les fĂȘtes de l'indĂ©pendance tournantes instituĂ©es par feu le prĂ©sident HouphouĂ«t-Boigny avaient pour fondement le dĂ©veloppement local et cela a permis de dĂ©velopper plusieurs dĂ©partements et rĂ©gions du pays", renchĂ©rit Abo KouamĂ© Justin, enseignant-chercheur Ă l'universitĂ© de BouakĂ© (centre, 349 km au nord d'Abidjan).
Les fĂȘtes tournantes ont Ă©tĂ© interrompues en 1980 en raison de la conjoncture Ă©conomique difficile.
Ces fĂȘtes Ă©taient l'occasion pour bitumer dans les dĂ©partements d'accueil des axes routiers mais Ă©galement de construire notamment des rĂ©sidences officielles, des infrastructures administratives, scolaires, sanitaires et sportives.
"Il faut donc que le président Ouattara pense à reprendre cette initiative du premier président, cela l'aidera efficacement dans sa politique de développement", suggÚre M. Abo, nostalgique.
Des Ă©tudiants de l'Institut national polytechnique HouphouĂ«t-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro pensent que "la fĂȘte de l'indĂ©pendance doit apporter la paix, la rĂ©conciliation et la cohĂ©sion sociale pour permettre au prĂ©sident de rĂ©aliser ses promesses Ă©lectorales".
"On attend un message rassembleur pour la cohésion et rassurant pour les promesses notamment les emplois jeunes", insistent-ils.
Des habitants auraient aimé vivre une célébration nationale à Yamoussoukro qui matérialiserait le transfert de la capitale.
"Cette fĂȘte nationale qui revĂȘt un caractĂšre particulier du fait qu'elle doit dĂ©finitivement marquer la fin de la crise et l'amorce de la rĂ©conciliation nationale devrait se tenir Ă Yamoussoukro pour que le transfert de la capitale ne demeure pas un effet d'annonce et des promesses de campagne sans lendemain", estime Gondo Dioh, mĂ©decin de son Ă©tat.
"La cĂ©lĂ©bration de la fĂȘte de l'indĂ©pendance ici aurait Ă©tĂ© un signal fort pour le transfert de la capitale Ă Yamoussoukro", ajoute-t-il.
Vendeuse dans une librairie de la ville, Mlle Dao, avait tant espĂ©rĂ© qu'Alassane Ouattara saisirait l'occasion de la fĂȘte nationale pour "marquer sa prĂ©sence Ă la tĂȘte du pays en organisant la fĂȘte ici Ă Yamoussoukro".
"Cela aurait été une bonne occasion, aprÚs celle de son investiture le 21 mai, pour redonner une fiÚre allure à la ville si dégradée par endroits", explique-t-elle.
"Vraiment, le prĂ©sident aurait marquĂ© encore nos esprits s'il avait dĂ©cidĂ© de faire quelques travaux et de faire la fĂȘte avec nous et tous les autres Ivoiriens ici Ă l'occasion de la cĂ©lĂ©bration de notre souverainetĂ©", conclut-elle avec regret.
En attendant, la fĂȘte nationale se dĂ©roulera autour du prĂ©fet de Yamoussoukro et des autoritĂ©s politiques, coutumiĂšres et religieuses avec l'organisation d'un cross populaire dit "Cross de la RĂ©conciliation" qui se courra samedi.
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