20110821 Xinhua BENGHAZI/TRIPOLI, 21 août (Xinhua) -- Les rebelles libyens ont revendiqué dimanche que le dernier moment est venu pour la lutte en vue de prendre Tripoli, alors que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a nié des reportages selon lesquels il aurait quitté la capitale assiégée.
Abdel Hafiz Ghoga, vice-président du Conseil national de transition (CNT) basé à Benghazi, a indiqué qu' "il était temps et que les rebelles à Tripoli se sont insurgés en coordination avec le CNT.
Selon Al Jazïra, l'échange des tirs et des explosions ont ressenti à Tripoli dans la nuit de samedi à dimanche. Des batailles à l'intérieur de la ville ont déclenché des célébrations parmi les rebelles et fait circuler les informations selon lesquelles le règne de 41 ans de Kadhafi toucherait sa fin.
Mais des responsables de Kadhafi ont déclaré tôt dimanche que les révoltes ont été réprimées, quelques heures après qu'elles se soient produites.
Le porte-parole de Kadhafi, a confirmé à la presse que de petits groupes de rebelles se sont introduits dans Tripoli mais qu'ils ont été maîtrisés, ajoutant que la ville était en sécurité.
Mais Bashir Sewehli, un activiste libyen, a indiqué à Al Jazïra que les conflits à Tripoli se poursuivaient.
"Certains quartiers dans et aux environs de Tripoli, ainsi que l'aéroport militaire se trouve sous le contrôle des rebelles. Les rebelles attendent les renforts", a-t-il noté.
Le correspondant de BBC Matthew Price a écrit sur son compte Twitter que la situation à Tripoli s'était un peu calmé.
Bien qu'être assiégé, Kadhafi a tenu un discours provocateur à la télévision d'état aux premières heures de dimanche.
Il a critiqué dans un message audio les rebelles d'avoir "tout détruit" dans le pays, qui selon lui est inacceptable surtout au cours du mois saint du Ramadan.
Il a indiqué que les actes des rebelles ont été des "scandales" sous le couvert de la démocratie, et il a qualifié de "traitres" l'opposition qui ne représentent pas la Libye.
Lors de son discours, Kadhafi a affirmé se trouver à Tripoli, rejetant les informations selon lesquelles il aurait fui la ville.
Mais un haut responsable de la rébellion a affirmé que le leader libyen a prononcé ce discours via un téléphone satellitaire et qu'il ne se trouve pas dans la capitale libyenne.
"Ils (les rebelles) pourraient affirmer qu'il s'agit d'un message enregistré (...) Nous sommes le 21 août, et il est 01H37 en heure de Libye", a indiqué le colonel Kadhafi, apparemment s'attendant à ces propos.
Plus tard, lors d'un programme pré-enregistré diffusé par la télévision d'Etat, le fils de Kadhafi, Saïf al-Islam, s'est engagé à "ne pas renoncer à la bataille", affirmant que "les forces gouvernementales résisteront pendant six mois, un an, deux ans..." jusqu'à obtention de la victoire.
Mais il a également indiqué que le gouvernement serait prêt à négocier avec les rebelles. "Si vous voulez la paix, nous sommes prêts".
Quelques heures après la prise de contrôle samedi de la ville stratégique de Zawiya, à 50 kms à l'ouest de Tripoli, des opérations contre la capitale ont été lancées par les rebelles, appuyés par les raids aériens de l'Otan.
Le porte-parole militaire de la rébellion, Ahmed Bani, a confirmé à Xinhua que son organisation avait pris le contrôle de l'Aéroport international de Tripoli et d'un dépôt d'armes dans la ville.
Selon une autre source rebelle, la rébellion a également contrôlé la plupart du district de Mitiga dans l'est de Tripoli et assiégé la base aérienne de Mitiga.
Par ailleurs, les rebelles ont eu des accrochages avec les troupes gouvernementales dans la banlieue de Qadah, mais le nombre de victimes reste inconnu.
Malgré ces avancées, les rebelles se sont retirés de la section industrielle du port pétrolier stratégique de Brega, un jour après sa prise de contrôle aux dépens des troupes de Kadhafi, déclare ce porte-parole.
Selon la presse américaine, le président américain Barack Obama, en vacances dans le Massachusetts, suit de près l'évolution de la situation en Libye.
|