20110825 Xinhua KINSHASA, 24 août (Xinhua) -- Le gouvernement de la RD Congo a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU à ouvrir une enquête sur le trafic des cassitérites dans lequel est impliqué un membre du personnel de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) et à rendre public les résultats.
Dans une lettre intitulée "Kinshasa somme le Conseil de sécurité de l'ONU de lancer une enquête et de rendre public les résultats, le gouvernement congolais a indiqué que le fait d' accepter une mission de l'ONU n'est pas une licence de s'adonner à des exploitations illégales des ressources naturelles de la RDC.
A ce propos, le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, a demandé au Conseil de sécurité de prendre des mesures pour que l'ONU ne soit plu une entité exploitant les ressources naturelles de la RDC.
Il a également jugé inadmissible qu'une mission chargée notamment de veiller sur l'exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC, puisse se transformer elle-même à des criminels économiques.
Lors de son point de presse hebdomadaire de ce mercredi au QG de la Monusco à Kinshasa, le porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubai, a affirmé que la MONUSCO a levé l'immunité de son chauffeur attrapé avec de la cassitérite à la frontière rwando- congolaise afin de permettre à la justice congolaise de faire son travail.
"Nous condamnons des tels comportements par des agents de la Monusco. Qu'ils soient du personnel expatrié ou national", a ajouté Madnodje Mounoubai, indiquant que la MONUSCO joue la carte de la transparence et s'engage à coopérer avec les autorités congolaises.
Dans la nuit du 21 au 22 août 2011, un chauffeur de la MONUSCO a été attrapé avec 1.200 kilos de cassitérite à la frontière entre le Rwanda et la RDC.
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