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Xinhua
BENGHAZI (Libye), 30 août (Xinhua) -- Le chef rebelle libyen Mustafa Abdel Jalil a demandé mardi aux loyalistes de Mouammar Kadhafi retranchés à Syrte, ville natale de l'ex-dirigeant, de déposer les armes d'ici la fin des fêtes de l'Aïd sous peine de frappes militaires.



Lors d'une conférence de presse à Benghazi, bastion rebelle de l'est du pays, M. Jalil a déclaré que les rebelles voulaient entrer dans Syrte de manière pacifique et poursuivaient dans ce but les négociations avec les chefs tribaux locaux.

Toutefois, il ne reste que quatre jours pour achever ces négociations. "Nous leur avons offert une opportunité de se coordonner avec nous", a-t-il dit. "La fenêtre de cette opportunité se fermera à la fin des fêtes de l'Aïd".

Si les efforts pour une transition pacifique n'ont pas abouti d'ici à samedi, les rebelles recourront aux moyens militaires pour entrer dans Syrte, a déclaré M. Jalil, expliquant "nous ne pouvons pas attendre plus que cela".

Les rebelles ont pris la semaine dernière la capitale libyenne de Tripoli, contraignant les forces de Kadhafi à abandonner le complexe militaire de Bab al-Aziziya dans la capitale. Les forces d'opposition avancent, par le front est et par le front ouest, vers la ville de Syrte, où serait retranché M. Kadhafi selon de nombreuses spéculations.

Par ailleurs, M. Jalil a déclaré à la presse que les membres de la famille de M. Kadhafi en Algérie n'avaient pas été inculpés jusqu'à présent.

Le Conseil national de transition libyen et l'Algérie n'ont pas d'accord d'extradition. Toutefois, il a dit penser que les autorités algériennes n'abriteraient pas des personnes qui méritent depuis longtemps un procès équitable.

Les relations entre la Libye et l'Algérie ne seront pas influencées par la position personnelle de quelques responsables algériens, a ajouté M. Jalil.

Plusieurs membres de la famille de Kadhafi se sont réfugiés en Algérie lundi, mais le sort du dirigeant contesté reste incertain.

Les rebelles préparent selon certains reportages des attaques pour capturer la ville de Syrte, située sur la côte de la Méditerranée entre Tripoli et Benghazi.

Le porte-parole militaire rebelle Ahmed Bani a déclaré mardi lors d'une conférence de presse que l'approvisionnement en électricité avait été coupé pour 10 jours à Syrte, ce qui s'ajoute à la pénurie de carburant, de nourriture et de médicaments.

L'OTAN a effectué des frappes dans cette zone pour la quatrième journée lundi, a rapporté la chaîne de télévision al- Jazira, basée à Doha.