Soudan : « La situation humanitaire demeure fragile. Il est essentiel d'assurer une présence immédiate et efficace des Nations Unies sur le terrain pour aider à identifier et aider les personnes vulnérables qui ont été particulièrement touchées par le conflit et l
le 03/09/2011 17:53:25
Soudan

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Xinhua
NEW YORK (Nations Unies), 2 septembre (Xinhua) -- La représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour les violences sexuelles dans les conflits, Margot Wallström, s'est félicitée vendredi de la grâce présidentielle accordée le 27 août par le gouvernement soudanais à des journalistes qui avaient été condamnés.

"C'est un signal important du gouvernement soudanais de respect de la liberté d'expression. La grâce doit maintenant déboucher sur un débat public plus large au Soudan, notamment sur des thèmes qui sont jugés tabous et en particulier la question de la violence sexuelle. Les journalistes qui tentent de rompre le silence qui entoure les viols devraient être vus comme des alliés et des partenaires. Notre ennemi commun est la conspiration du silence qui entoure trop souvent le crime. Je répète qu'il faut poursuivre les violeurs et non pas les journalistes", a déclaré Mme Wallström dans un communiqué.

Mme Wallström a dit que son bureau souhaitait travailler avec les autorités soudanaises pour faire plus de lumière sur la question de la violence sexuelle pour permettre une action plus adéquate. Selon elle, de telles actions seraient bénéfiques aux femmes soudanaises et aussi aux communautés dans leur ensemble.

Début août, Mme Wallström avait dénoncé des condamnations de journalistes par la justice soudanaise, estimant qu'elles portaient atteinte à la liberté d'expression mais également à l'expression publique des survivants des violences sexuelles sur ces crimes.

Fin juillet, un tribunal soudanais avait condamné Amal Habani, une journaliste du quotidien indépendant Al-Jarida, couvrant le cas d'un viol présumé d'une militante par les forces de sécurité après une manifestation antigouvernementale au début de cette année.

La peine infligée à Mme Habani était la seconde décision de ce type depuis que les procureurs de l'Etat ont lancé des accusations de diffamation contre des journalistes soudanais, pour avoir écrit sur le viol présumé.

Une autre journaliste du quotidien Al-Jarida, Fatima Ghazali, avait eu la même condamnation au début du mois de juillet.

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