20110904 Xinhua YAOUNDE, 4 septembre (Xinhua) -- Depuis l'annonce mercredi par le président camerounais Paul Biya de la tenue de la présidentielle le 9 octobre 2011, près de 25 postulants dont deux femmes ont déposé vendredi et samedi leurs dossiers de candidature à la commission électorale du Cameroun (ELECAM), organisme chargé de l'organisation des élections dans ce pays d'Afrique centrale.
Anciens candidats à cette compétition pour certains et nouveaux venus au bataillon pour d'autres, ces citoyens camerounais issus de milieux socioprofessionnels divers se sont empressés de se faire enregistrer auprès des services administratifs d'ELECAM pour la circonstance, avant le délai officiel de ce dimanche marquant les 5 jours prescrits par la loi après la publication du calendrier électoral. Qu'il s'agisse de vieilles figures comme Adamou Ndam Njoya de l' Union démocratique du Cameroun (UDC), Jean-Jacques Ekindi du Mouvement progressiste (MP) ou Bernard Muna de l'Alliance des forces progressistes (AFP), l'ambition déclarée par ces différents potentiels concurrents est de l'emporter face à Paul Biya.
Transfuge du Social Democratic Front (SDF), première force d' opposition, Walla Edith Kahbang, aujourd'hui investie par le Cameroon People's Party, et Esther Dang, ex-directeur général de la Société nationale des investissements (SNI), sont les seules femmes à présent déclarées à cette course, en attendant bien sûr la validation des candidatures par le conseil électoral d'ELECAM.
Bien que, à en croire des sources concordantes proches de son entourage, le chef de l'Etat sortant briguera selon toute vraisemblance un nouveau mandat de 7 ans après 29 ans du pouvoir déjà , le mystère entourait encore sa candidature samedi, au lendemain d'une réunion du bureau politique de son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
Postés devant le siège d'ELECAM dans la capitale camerounaise, des journalistes ont attendu toute la journée après la veille, dans l'attente d'un éventuel signal lié à cette candidature.
Tous les postulants sont soumis, entre autres conditions, au versement d'un cautionnement de 5 millions de francs CFA (10.000 USD), contre 3 millions (6.000 USD) auparavant. Depuis le retour au multipartisme en 1990 après la première expérience des années 50 et 60, le Cameroun a déjà organisé trois scrutins présidentiels, en 1992, 1997 et 2004, tous remportés par Paul Biya, porté à la tête du pays le 6 novembre 1982 après la démission deux jours plus tôt d'Ahmadou Ahidjo.
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