20110905 Xinhua YAOUNDE, 4 septembre (Xinhua) -- Le président camerounais Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, est officiellement candidat à la présidentielle du 9 octobre pour laquelle sa candidature a été déposée dimanche en mi-journée par une délégation conduite par le secrétaire général de son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), René Emmanuel Sadi.
Elu pour la première fois en 1992 pour un mandat de 5 ans puis réélu en 1997 et 2004, cette fois pour 7 ans, le chef de l'Etat sortant a choisi le dernier jour du dépôt des dossiers de candidature à ce scrutin dont il a annoncé le calendrier mercredi. Avant lui, une trentaine de postulants s'étaient déjà fait enregistrer vendredi et samedi à Yaoundé et à l'intérieure du pays.
"Laissez-moi d'abord vous dire que je suis venu déposer la candidature du candidat Biya, qui est le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais. Comme vous le savez, c'est une candidature qui a été appelé depuis au moins une année. Donc, c' est cette obligation que je suis venu accomplir", a déclaré Sadi à la presse.
Avec d'autres plénipotentiaires du parti et du directeur du cabinet civil de la présidence, Martin Belinga Eboutou, le secrétaire général du RDPC a passé une trentaine de minutes au siège de la commission électorale du Cameroon (ELECAM) à Yaoundé, où sa délégation a été accueillie par le directeur général adjoint de cet organisme chargé de l'organisation des élections au Cameroun, Eric Essoussè.
Exceptionnellement, les bureaux d'ELECAM ont été ouverts samedi et dimanche pour cette opération de dépôt des dossiers de candidature au scrutin annoncé qui, sur les quelque 25 postulants signalés au siège de l'institution au cours des deux derniers jours, fait découvrir deux femmes.
A l'instar des vieilles figures comme Jean-Jacques Ekindi du Mouvement progressiste (MP), Adamou Ndam Njoya de l'Union démocratique camerounaise (UDC) ou Bernard Muna de l'Alliance des forces progressistes (AFP), l'ex-transfuge du Social Democratic Front (SDF) Walla Edith Kahbang alias Kah Walla et l'ex-directeur général de la Société nationale des investissements (SNI) Esther Dang comptent elles aussi défier Paul Biya.
Premier parti d'opposition, le SDF a pour sa part investi lors d'une réunion de son comité exécutif national samedi à Bamenda, son fief dans le Nord-Ouest, son leader Ni John Fru Ndi, pour la troisième fois, après 1992 et 2004.
Les observateurs s'accordent à dire que, face à une opposition essoufflée après la grande effervescence du début des années 90, le président Biya, sauf coup de tonnerre, est assuré d'une nouvelle victoire.
Après la clôture du dépôt des dossiers ce dimanche, les 18 membres du conseil électoral d'ELECAM vont aussitôt se réunir dès lundi pour l'examen et la validation des candidatures.
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