20110913 Xinhua NEW YORK (Nations unies), 12 septembre (Xinhua) -- Alors que la Sierra Leone a effectué des progrès considérables pour stabiliser la situation politique ces dernières années, les récents incidents entre partisans de partis politiques soulignent les risques potentiels d'affrontements durant le processus électoral à venir, a estimé lundi le représentant de l'ONU pour ce pays, Michael von der Schulenburg, qui a appelé la classe politique sierra léonaise à adopter une attitude responsable.
« Les récents affrontements et accrochages qui se sont déroulés non seulement entre militants des deux principaux partis politiques mais aussi parmi les militants de mêmes groupes nous rappellent qu'il existe toujours un potentiel considérable d'affrontements et de violence », a déclaré M. von der Schulenburg dans un exposé devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Il a notamment indiqué que l'un des principaux candidats de l'opposition a été violemment attaqué et blessé à la tête il y a quelques jours.
Alors que des interrogations subsistent toujours sur les motivations d'une telle attaque et que le Président sierra léonais a lancé une enquête sur l'incident, la possibilité d'actes violents à l'approche des élections générales pèse toujours, a indiqué le représentant spécial.
« J'appelle tous les hommes politiques sierra léonais à ne pas oublier ce qu'ils ont réalisé, à continuer à construire sur leurs réussites et d'agir avec responsabilité. Les élections sont dans un an et demi mais cela ne doit pas commencer à empoissonner le climat social et politique en Sierra Leone », a ajouté le représentant spécial qui a longuement souligné les progrès effectués vers la paix et la stabilité et l'organisation d'un scrutin pacifique.
M. von der Schulenburg s'est félicité de la tenue mais aussi de la couverture médiatique de la Conférence du Parti du peuple de Sierra Leone, l'un des principaux partis d'opposition, prouvant ainsi la maturité du gouvernement en place.
« Nous ne devons pas oublier que les horreurs de la guerre civile et les coups d'Etat militaires font partie de l'histoire récente. Il est par conséquent inévitable, nécessaire et salutaire que ceux qui ont été impliqués dans des gouvernements non démocratiques prennent part à la vie politique démocratique actuelle », a précisé M. von der Schulenburg dans son exposé au Conseil de sécurité.
Il a par ailleurs souligné l'importance de l'engagement de l'actuel président sierra léonais, Ernest Bai Koroma, qui a proposé de lancer une conférence nationale ouverte à tous et non partisane afin de débattre de l'avenir du pays.
« C'est un signe constructif de leadership politique », a dit le Représentant spécial. « Les élections de 2012 ne doivent pas être otages du passé », a-t-il conclu.
|