KHARTOUM, 21 décembre (Xinhua) -- Un mini-sommet réunissant le Soudan, l'Égypte, la Libye et la Mauritanie a souligné mardi l' importance de mener le référendum au Sud-Soudan dans un climat de paix, de calme et de transparence, et de manière à refléter la volonté des citoyens du Sud-Soudan, soit de rester unis avec le Soudan, soit de faire sécession de manière pacifique.



Ce sommet a réuni le président soudanais Omar al-Béchir, le président égyptien Hosni Moubarak, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel-Aziz et le vice-président soudanais et président du gouvernement du Sud- Soudan Salva Kiir Mayardit.

Les discussions de ces dirigeants se sont en particulier concentrées sur le prochain référendum au Sud-Soudan, prévu pour le 9 janvier 2011, ont déclaré les ministres des quatre pays lors d'une conférence de presse commune à l'issue de ce sommet.

Dans sa déclaration finale, le sommet a exprimé son soutien complet à toutes les mesures visant à parvenir à un accord sur les questions en suspens entre les parties de l'Accord de paix global (CPA), à savoir le Parti du congrès national (NCP) pour le nord du pays et le Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS) pour le sud.

Ce sommet a par ailleurs souligné que les liens profondément enracinés entre le nord et le sud du Soudan, et consolidés par des facteurs historiques, géographiques et culturels ainsi que par des valeurs sociales et intérêts communs, imposaient à toutes les parties d'uvrer à maintenir ces relations quelle que soit l'issue du référendum.

Dans sa déclaration, ce sommet s'est engagé à oeuvrer à développer et soutenir la coopération entre le nord et le sud du Soudan et à contribuer activement à réaliser le développement économique et la reconstruction du nord comme du sud.

Abordant par ailleurs la question du Darfour, le sommet a salué la nouvelle stratégie du gouvernement soudanais visant à réaliser la paix et le développement de la région, et a appelé toutes les factions armées du Darfour à rallier immédiatement les négociations de paix organisées à Doha au Qatar, afin de travailler sérieusement à la conclusion d'un accord de paix.

Ce sommet a été organisé alors que le NCP et le MPLS sont confrontés à de nombreux obstacles entravant la mise en oeuvre du CPA, et en particulier à la question du référendum du Sud-Soudan.

Le NCP et le MPLS ne sont pas parvenus jusqu'à présent à surmonter plusieurs litiges dont celui de la région pétrolifère disputée d'Abyei, les questions de citoyenneté et la démarcation des frontières entre le nord et le sud du Soudan.