20110918 Xinhua NOUAKCHOTT, 17 septembre (Xinhua) -- Un processus de dialogue politique pouvoir-opposition a été lancé, samedi à Nouakchott sous la supervision du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, en l'absence d'une dizaine de partis d'opposition, a constaté un journaliste de Xinhua
Dans un discours prononcé à cette occasion, le chef de l'Etat mauritanien a souligné que ce dialogue « constitue un tournant important de l'histoire » de la Mauritanie «car il offre aux différents partenaires politiques l'opportunité d'examiner les voies et moyens nécessaires à la promotion de notre vie démocratique, à travers un dialogue constructif portant sur notre situation politique ».
« C'est sur cette base, a rappelé le chef de l'Etat mauritanien que nous avons invité les différentes parties politiques nationales à cette occasion, parce qu'elle constituera, à notre avis, un point de départ pour dépasser le passé ».
Aziz a également indiqué que : « Le renforcement de notre démocratie constitue, pour nous, un choix stratégique, non seulement pour le développement du pays, mais plutôt pour sa sécurité et l'ancrage de la culture du dialogue entre ses diverses composantes ».
S'adressant aux partis d'opposition ayant boycotté ce processus de dialogue, le président Aziz a indiqué que « les portes de ce dialogue resteront ouvertes devant tous ceux qui voudront contribuer à jeter les nouvelles bases de la construction d'une Mauritanie moderne où la confiance se renforce davantage entre tous par le biais du dialogue civilisé et sérieux ».
"Pour sa part, l'ancien ministre des Finances Boidjel Ould Homoid, représentant des partis d'opposition participant au dialogue, a souhaité que « ces moments historiques puissent constituer un tournant décisif dans l'histoire et le développent de notre pays ». Il a ajouté : « Nous saluons le dialogue parce que nous considérons qu'il constitue la seule solution pour sortir le pays de l'impasse politique dans laquelle il se trouve depuis le coup d'Etat d'août 2008 ».
"Nous-nous sommes engagés parce qu'il y a des menaces auxquelles fait face notre pays, notamment le terrorisme, l' insécurité et l'implosion sociale". Boijdel a espéré que « les signes positifs (ouverture des médias, report des élections municipales et législatives) déjà exprimés par le pouvoir puissent contribuer positivement au déroulement de processus ».
Pour sa part le président de l'Union pour la République UPR ( parti au pouvoir), Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine, a souligné : « Nous respectons la position de ceux qui ont boycotté ce dialogue, même si, par ailleurs, nous ne comprenons, jusqu'à présent pas leur position ».
Au cours de ce dialogue, qui se poursuit jusqu'au 26 septembre prochain, les différentes parties devront d'examiner conjointement des points liés au thèmes de l'unité nationale et la cohésion sociale, l'indépendance de la justice, la bonne gouvernance, l' ouverture des médias publics et la liberté de la presse, la place et le rôle de l'opposition dans le système démocratique, le rôle de l'administration et sa neutralité par rapport aux processus électoraux, place, rôle et neutralité de des forces armées au sein d'un état républicain et démocratique.
A la fin de leurs travaux les représentants des deux parties ( pouvoir et opposition) procéderont à la signature d'un procès verbal exprimant leur engagement à respecter les clauses consensuelles de ce dialogue.
Une dizaine d'autres partis de la Coordination de l'opposition démocratique (COD), dont le plus grand rassemblement politique du pays, le rassemblement des forces démocratiques (RFD), boycottent ce processus estimant qu'aucune garantie réelle n'a encore été donnée par le pouvoir pour justifier leur participation.
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