Algérie : la politique des deux poids deux mesures dénoncée lors d'une conférence à Alger
le 18/09/2011 16:47:55
Algérie

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Xinhua
ALGER, 17 septembre (Xinhua) -- La politique des deux poids deux mesures "suivie" par l'Occident, les Nations Unies et l'OTAN dans le règlement des conflits qui secouent le monde arabe a été vivement dénoncée samedi à Alger lors d'une rencontre sur le thème "La menace terroriste à la lumière de la situation en Libye", a rapporté l'agence de presse APS.

Mme Saida Benhabyles, membre fondateur du Centre international de recherche et études sur le terrorisme (CIRET), a indiqué que "l'objectif est de combattre la dictature et les injustices. Pour cela, il faudra être juste et non pas prôner la politique flagrante des deux poids deux mesures qui sera toujours la source du terrorisme et de nouveaux conflits".

Elle a exprimé son incompréhension vis-à-vis de certaines puissances qui prônent le retour "aux liaisons dangereuses d'avant le 11 septembre 2001: alliances des djihadistes et des extrémistes islamistes, modèle de société obscurantiste, instauration d'Etats théocratiques".

"Nous ne comprenons pas que l'Occident joue avec le feu pour sauvegarder ses intérêts économiques et géostratégiques, (en permettant) la prolifération d'armes lourdes et légères, le renforcement des rangs et du rôle d'Al-Qaïda dans la région du Sahel qui risque de devenir leur sanctuaire et leur zone de No man's land", a-t-elle ajouté.

Mme Benhabyles a dénoncé, par ailleurs, l'appel de certains pays occidentaux adressé au Conseil de Sécurité de l'ONU à adopter une résolution officialisant le droit d'ingérence à travers une intervention militaire à chaque fois qu'un peuple serait opprimé par ses dictateurs.

"Nous voulons des projets de développement et non pas des projets de guerre", a-t-elle souligné.

Les participants à la rencontre ont appelé, dans une déclaration finale, l'opinion internationale et les instances des Nations unies à prendre conscience des dangers potentiels qui résulteraient d'une possible déstabilisation de certains pays de la rive sud de la Méditerranée, dont la résurgence de l'islamisme radical et le crime organisé.

"A la lumière de l'expérience algérienne dans la lutte antiterroriste, nous dénonçons le renforcement des moyens des organisations subversives comme l'AQMI et les réseaux de trafic d'armes à partir de la Libye et les menaces qui pèsent sur la stabilité de la région, en raison (...) de sa transformation en sanctuaire des organisations terroristes, des réseaux de trafic de drogue et du crime organisé", souligne la déclaration.

Les participants ont interpellé la communauté internationale sur "le danger du non-respect des principes fondamentaux du droit international qui puisent leur source des valeurs intangibles contenues dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme".

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