Congo, République démocratique : Washington se préoccupe de la sécurisation du Centre régional d'études nucléaires de Kinshasa
le 25/12/2010 17:54:51
Congo, République démocratique

KINSHASA,25 décembre (Xinhua)--Les Etats-Unis se préoccupent de la sécurisation du Centre régional d'études nucléaires de Kinshasa (CREN-Kin) en République démocratique du Congo (RDC), qui constitue une menace réelle pour les habitants de cette ville, a indiqué samedi une station de radio privée de Kinshasa, TOP Congo, qui cite une file électronique américaine.



Les Américains ont à cet effet, appelé la communauté internationale à aider la RDC à sécuriser le CREN-Kin dans lequel se trouvent notamment 138 barres de combustibles nucléaires et de matériels radioactifs stockés dans des bidons, indique la source qui ajoute que ce centre présente un risque substantiel de vols et d'irradiation, les normes de sécurité n'étant pas respectées et se trouvant dans un état de délabrement inquiétant et ceinturé par des têtes d'érosions.

En 1998, affirme la même source, deux barres d'uranium disparues du CREN-Kin furent retrouvées dans les mains de la mafia sicilienne en Italie. Et jusqu'aujourd'hui, l'une de deux barres n'a jamais été retrouvée.

C'est la RDC qui avait fourni aux Américains l'uranium qui leur a permis de fabriquer les bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki en 1945 et mettant fin à la Deuxième Guerre mondiale.

Et après la guerre, pour récompenser l'effort fourni par la RDC, colonie belge à l'époque, les Américains construisirent, en Belgique, la centrale nucléaire de Mol, et en 1958 dotèrent l'université Lovanium à Kinshasa (actuelle Université de Kinshasa) du premier réacteur nucléaire Triga I, utilisé à des fins de recherche civile (agronomie, biologie, médecine nucléaire).

Désactivé en 1970, ce réacteur fut remplacé en 1972 par Triga II, d'une puissance de 1000 KW. Jusqu'en 1987, les scientifiques congolais, formés en Belgique, coopérèrent étroitement avec Mol et avec l'institut des radios éléments de Fleurus. Le combustible nucléaire était fourni, puis retraité par la société américaine General Dynamics.

En effet, lorsque leur usage est terminé, les barres d'uranium des centrales sont utilisées comme matière première pour la fabrication de bombes atomiques. Afin d'éviter tout risque de prolifération nucléaire, les Américains souhaiteraient désactiver les barres et fermer le centre, alors que les scientifiques congolais préféreraient que leur centre de recherches soit remis en état de fonctionnement.

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