20111006 Xinhua BAMAKO, 6 octobre (Xinhua) -- D'après les dernières données disponibles (MICS/ELIM 2010), "la pauvreté est importante au Mali, aussi bien en termes monétaires que selon les conditions de vie des ménages et l'incidence de la pauvreté monétaire se situe à 43%, essentiellement en milieu rural".
Les mêmes données indiquent que "le Mali est un pays qui se caractérise aussi par un taux de couverture faible en services de base (éducation, santé, eau, hygiène et assainissement notamment), avec de fortes inégalités: le quintile le plus riche se démarque nettement des autres quintiles. Par exemple, le taux de mortalité infantile est plus élevé dans le quintile le plus pauvre (124 pour mille) que dans le plus riche (80 pour mille)". Il en va de même pour le taux de scolarisation. L'une des raisons de ce faible niveau en matière d'accès aux services sociaux de base tient, selon plusieurs études, à la faiblesse du pouvoir d'achat des populations, principalement rurales. Ainsi, même si plusieurs services sont supposés être gratuits, il existe des barrières financières de toutes sortes qui empêchent les plus vulnérables d'y avoir accès. La protection sociale, et plus précisément les transferts sociaux pourraient être une solution à cette situation, de l'avis des experts. Face à cette situation, le gouvernement du Mali et ses partenaires notamment l'UNICEF et la Banque mondiale se mobilisent à travers des réalisations. On note la publication entre 2008 et 2009 de quatre études spécifiques sur la thématique de la pauvreté et la protection sociale, par le gouvernement en partenariat avec l'UNICEF. Ces études ont été accompagnées, dans la même période, de celle réalisée par la Banque mondiale et le gouvernement sur les filets de sécurité sociale. L'organisation, en mai 2009, du Forum national sur les résultats desdites études, par le gouvernement du Mali, a abouti à d'importantes recommandations. Au nombre desquelles, l'élaboration d'un nouveau plan d'action d'extension de la protection sociale en septembre 2011 qui est un ensemble d'actions susceptibles de favoriser une large couverture de la population, et la recherche de financement innovant pour la mise en œuvre de programmes de transferts dans le cadre des filets sociaux. Il est à signaler qu'une rencontre de 5 jours se tient actuellement à Bamako depuis le 3 octobre dernier, sur les transferts sociaux compte tenu du contexte malien caractérisé par des niveaux importants de pauvreté. "Nous pouvons nous réjouir à présent de ce que le présent plan d'action national d'extension de la protection social 2011-2015 intègre la plupart des recommandations du forum national sur les résultats de quatre études spécifiques. Car, ce plan accorde une importance majeure aux programmes de filets sociaux", a souligné le ministre du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées, M. Harouna Cissé. Ce dernier se réjouit du fait que "le Mali avance malgré les écueils et limites objectifs de divers ordres inhérents aux réformes sociales en général".
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