20111009 Xinhua CONAKRY, 8 octobre (Xinhua) -- Le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition en Guinée pose des ''préalables stricts'' pour la reprise de tout dialogue politique par le pouvoir qu'elle accuse de "violations graves" des droits de l'homme.
Dans une déclaration lue samedi par son porte-parole, Faya Millimono, le Collectif dénonce le refus des autorités administratives de se prêter à un dialogue "franc" et "constructif " en vue de réunir les conditions de transparence et de crédibilité nécessaires à la tenue des élections législatives, dans les meilleurs délais.
Selon la déclaration, "c'est à cause de ce refus que le Collectif des partis politiques a décidé d'inviter ses militants dans la rue pour une manifestation pacifique qui s'est soldé par cinq morts, de nombreux blessés et plus d'une centaine de détenue à la Maison centrale de Conakry".
Le Collectif déplore "la parodie de justice" qui a condamné des manifestants tout en dénonçant les exactions contre ces manifestants.
"Des chasseurs traditionnels appelés + Donzo+ sont à Conakry pour des raisons inavouées, ils sont à l'origine de certaines exactions contre des éléments du collectif", poursuit la déclaration.
Pour la relance du dialogue entre tous les acteurs politiques, le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition déclare avoir poser des nouvelles conditions relatives à la libération de tous les détenus y compris le vice-président du parti Nouvelles forces démocratiques (NFD) suite à la marche du 27 septembre et l'arrêt immédiat de toutes activités de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
"Nous constatons que la mouvance ne veut pas aller au dialogue, car elle garde toujours sa position fixe par rapport à nos revendications", indique encore le communiqué.
Pour le Collectif, la "condition première" pour aller aux élections législatives crédibles et transparentes est de réunir " tous les acteurs autour d'une table de concertation afin que des jalons soient posés sur le plan organisationnel du scrutin".
A propos de la CENI, le Collectif déclare n'avoir réclamé que le départ de tous les commissaires qui n'ont pas été à la hauteur de leurs responsabilités vis-à -vis de la classe politique guinéenne et du peuple de Guinée.
Un Comité de médiation pour la facilitation du dialogue politique a été récemment institué pour réunir tous les acteurs autour d'une table de négociation afin de trouver un consensus généralisé. Fin
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