20111009 Xinhua KHARTOUM, 8 octobre (Xinhua) -- Le Soudan et le Sud-Soudan ont réitéré samedi leur engagement à régler entre eux les questions bilatérales restées en suspens et à ne pas reprendre le conflit.
Le président soudanais Omar el-Béchir et le président du Sud-Soudan Salva Kiir Mayardit se sont entretenus à Khartoum pour chercher des solutions aux questions non résolues entre les deux pays.
"Nous réitérons notre engagement à ne pas revenir à la guerre. Nous allons travailler ensemble pour renforcer la paix et établir de bonnes relations, fondées sur l'esprit de bon voisinage et de respect mutuel", a déclaré lors des entretiens el-Béchir, cité par des médias locaux.
"Pour parvenir à la sécurité et à la stabilité, il convient de désamorcer les conflits et d'éviter l'intervention étrangère dans nos affaires. Nous devons nous baser sur nos propres compétences et travailler ensemble pour établir une bonne relation fondée sur les liens historiques entre nos peuples", a-t-il ajouté.
"Si nous avons perdu l'unité, au moins nous devrions gagner la paix. Le droit international nous impose de vivre en bon voisins. Il est important que nous travaillions ensemble pour protéger nos frontières tout en les ouvrant suffisamment pour faciliter le mouvement des citoyens et des marchandises", a-t-il poursuivi.
Le président soudanais a appelé les experts des deux pays à mettre au point une formule pour la coopération stratégique dans le domaine du pétrole en conformité avec les principes internationaux et d'une façon qui réponde aux intérêts des deux peuples.
De son côté, le président du Sud-Soudan Salva Kiir Mayardit a déclaré : "Nous sommes déterminés à ne pas retourner de nouveau à la guerre. C'est un état que nous avons quitté il y a longtemps en 2005 lorsque l'accord de Naivasha a été signé."
M. Kiir est arrivé à Khartoum samedi pour sa première visite au Soudan depuis l'indépendance du Sud-Soudan en juillet dernier.
Les deux pays discutent des questions bilatérales qui n'ont pas encore été résolues jusqu'ici, en particulier le partage des revenus du pétrole, la démarcation des frontières et les questions liées à la région disputée d'Abyei.
Le Soudan et le Sud-Soudan avaient convenu précédemment d'ouvrir dix passages sur leur frontière commune afin de faciliter le mouvement des citoyens suite à la fermeture de la frontière qui a précédé la déclaration d'indépendance du Sud-Soudan.
Khartoum a accusé le Sud-Soudan de soutenir les rebelles dans les régions du Nil Bleu et du Sud-Kordofan qui ont été le théâtre de conflits armés entre l'armée soudanaise et les combattants du Mouvement populaire de libération du Soudan. Fin
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