Cameroun : retard dans la transmission des votes pour le décompte général
le 17/10/2011 15:16:54
Cameroun

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Xinhua
YAOUNDE, 16 octobre (Xinhua) -- Au lendemain du délai officiel fixé vendredi à minuit (23h00 GMT) pour la transmission des procès-verbaux de l'élection présidentielle tenue dimanche au Cameroun à la Commission nationale de recensement général des votes à Yaoundé, certaines commissions départementales se faisaient encore attendre samedi dans la nuit pour la réalisation de leur tâche.

"Jusqu'à maintenant, le Wouri est encore en train de travailler. J'ai un représentant au sein de la commission que je viens d'appeler et qui me le confirme. Ils ont constitué là-bas six sous-commissions de travail qui viennent d'entamer l'élaboration du rapport général du département", a souligné à Xinhua le représentant de la candidate Esther Dang à la Commission nationale de recensement général des votes siégeant à la Cour suprême de justice à Yaoundé.

D'une superficie de 475.442 km2 pour une population d'environ 20 millions d'habitants dont plus de 7,5 millions étaient appelés aux urnes dimanche pour élire leur futur président de la République pour les 7 prochaines années parmi 23 candidats dont le chef de l'Etat sortant Paul Biya, le Cameroun compte 58 départements pour 10 régions administratives.

Sur la base de la loi, les 360 antennes communales d'Elections Cameroon (ELECAM, organe électoral) étaient chargées de transmettre leurs procès-verbaux de la présidentielle mardi aux commissions départements de supervision des votes qui, à leur tour, devaient faire parvenir leurs rapports respectifs à la Commission nationale de recensement général des votes présidée par un conseiller de la Cour suprême, Clément Atangana, habituellement commis à cette tâche.

Considéré comme un département phare, le Wouri a pour chef-lieu Douala, la métropole économique camerounaise, distante de seulement 245 km de la capitale qui, elle-même, représente la principale ville du département du Mfoundi, lequel n'a transmis ses procès-verbaux que tard vendredi, tout comme le département frontalier de la Lékié, de source proche de la Cour suprême.

Ce sont deux départements de la région du Centre où manquent encore l'appel les procès-verbaux d'élection du département du Mbam-et-Kim, a par ailleurs appris Xinhua.

Mais, depuis le début de ses travaux mardi, en plus de la quasi-totalité des bureaux de vote de la diaspora, la commission Atangana a déjà examiné les votes des régions de l'Adamaoua, de l'Est et du Sud. Elle a aussi eu affaire dans la foulée aux procès-verbaux en provenance de commissions départementales de la région de l'Extrême-Nord, la plus éloignée du pays.

Les membres de cet organe, qui se séparent généralement à des heures très avancées, sont des représentants de l'administration, d'ELECAM et des candidats à l'élection. Leur travail se résume essentiellement au redressement des "erreurs matérielles éventuelles des décomptes des votes", sans possibilité d'annulation des procès-verbaux correspondants, d'après la loi.

Avec des procès-verbaux notamment entachés d'erreurs et d'incohérences frappantes, cette opération qui précède la proclamation des résultats de l'élection au plus tard le 24 octobre par la Cour suprême agissant comme Conseil constitutionnel, se révèle laborieuse, au point que le délai de dimanche fixé par Clément Atangana pour boucler les travaux apparaît finalement difficile à respecter, s'accordent à dire la plupart des participants.

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