20111024
RFI

La Tunisie a remporté un véritable succès démocratique dimanche 23 octobre : un taux de participation supérieur à90% été avancé par la Commission électorale pour les premières élections libres du pays. Les 4,1 millions d'électeurs inscrits se sont donc très massivement déplacés pour choisir les futurs membres de l'assemblée constituante. Un scrutin qui fera date, et qu'aucun incident majeur n'est venu perturber. Les résultats officiels seront connus mardi.



Toute la journée, les bureaux de vote ont connu une forte affluence. De 7h le matin à 19h passées, de longues files d'attente s'étaient constituées devant les centres de vote. Les Tunisiens se sont acquittés de leur devoir électoral dans le calme, et avec une grande fierté dans la capitale comme dans les villes de province.

Le taux de participation dépasse les 90%, a indiqué la Commission électorale indépendante. C'est donc presque la totalité des 4,1 millions d'électeurs inscrits sur les listes (sur les 7 millions potentiels) qui s'est déplacée aux urnes. Neuf mois après le début de la révolution tunisienne, qui allait se propager dans l'ensemble du monde arabe, les Tunisiens ont été à la hauteur du destin qu'ils se sont forgés. En choisissant d'aller voter en masse aux premières élections libres et démocratiques de ce pays indépendant depuis 1956, ils ont confirmé leur désir de changement et de liberté.

Mardi, les résultats officiels seront proclamés mardi et une assemblée constituante, composée de 217 élus, sera chargée de rédiger une Constitution pour le pays, et de nommer un exécutif qui gouvernera jusqu'aux prochaines élections générales.

Pas d'incidents majeurs

En fin d'après-midi, ni la Commission électorale indépendante, ni les observateurs internationaux n'avaient constaté de dysfonctionnement majeur dans le déroulement du scrutin. « Aucune irrégularité majeure, mais des retards dus à la difficulté pour certains électeurs de trouver leur bureau de vote », a déclaré à l'AFP Michael Gaelher, le chef de la mission d'observation de l'Union européenne.

Pour sa part, Kamel Jendoubi, a fait état de certaines « irrégularités », citant notamment des « pressions sur les électeurs analphabètes » et des « SMS envoyés pour influencer le vote », sans nommer aucun parti. Mais « les élections se sont déroulées dans le calme, aucun incident n'a été enregistré », a-t-il souligné.