20111024 Jeune Afrique La cérémonie au cours de laquelle le président du Conseil national de transition (CNT) Moustapha Abdeljalil doit proclamer la libération de la Libye a débuté dimanche à 14H30 GMT à Benghazi, a constaté un journaliste de l'AFP.
Des milliers de personnes, agitant le drapeau vert-noir-rouge de la nouvelle Libye, étaient rassemblées sur la place centrale de Benghazi, la deuxième ville du pays, où avait débuté à la mi-février un soulèvement contre le régime de Mouammar Kaddafi, tué jeudi.
M. Abdeljalil, et plusieurs responsables du CNT ont prêté serment avant d'entonner l'hymne national "Ya Biladi" (Mon pays). L'hymne national et le drapeau adoptés par les révolutionnaires remontent à l'époque de la monarchie libyenne, renversée par Mouammar Kadhafi en 1969.
Une parade symbolique des soldats de l'armée nationale et des forces révolutionnaires a eu lieu au début de la cérémonie.
Abdel Rahmane al-Kabisi, ministre des Martyrs et des blessés, a estimé dans un discours que cette cérémonie "marquait un moment historique pour la Libye".
"Oh pharaon du centenaire, tu es à présent dans la poubelle de l'histoire (...), vas en enfer", a-t-il déclaré en allusion à la mort de l'ex-dirigeant.
Abdel Salam al-Mousmari, un avocat coordinateur des forces du CNT, a rendu hommage à ceux qui sont morts au combat : "Nous devons remercier ceux qui ont sacrifié leurs vie pour se débarrasser de ce dictateur".
"L'armée nationale sera reconstruite"
Omar al-Hariri, responsable du Conseil militaire des nouvelles autorités, a salué ceux qui dans l'Est ont défié les ordres de tyrannie et ont refusé de tuer leur peuple.
"Je vous promets que l'armée nationale sera reconstruite (... et) ne recevra plus jamais d'ordre de la part de tyrans", a-t-il ajouté.
"La liberté est une grande chose, son prix est lourd (...), la préserver est plus difficile que de l'obtenir", a-t-il ajouté.
Cette cérémonie de proclamation officielle de la libération de la Libye intervient trois jours après la chute de Syrte, qui était le dernier bastion des forces loyales à Mouammar Kadhafi, qui y a été tué jeudi après avoir dirigé le pays sans partage pendant 42 ans.
L'annonce officielle de la fin de huit mois de rébellion armée doit être le point de départ d'un processus politique censé aboutir à des élections générales dans un délai d'environ 20 mois.
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