20111024 Yahoo.fr La Libye entre définitivement dans une ère nouvelle. Le Conseil national de transition (CNT) a proclamé ce dimanche à Benghazi (la ville où a démarré l'insurrection libyenne), une «Libye libre». C'était devant plusieurs milliers de personnes.
A époque troublée, morts troublantes? Après les révolutions relativement policées de Tunisie et d'Egypte, il fallait que le printemps arabe en Afrique du Nord ait sa victime expiatoire. C'est désormais chose faite: le colonel Mouammar Kadhafi a payé de sa vie son obstination, et les images de son cadavre ensanglanté et roué de coups ne manqueront pas de devenir les symboles de ces mois de guerre et de violence.
Au-delà des communiqués de victoire et des scènes d'autocongratulation des grands de ce monde, scènes au demeurant dérangeantes (après tout, il n'y a pas si longtemps qu'ils recevaient Kadhafi dans leurs palais), nous, ne pouvons-nous empêcher de nous dire que la dictature est, en fin de compte, un métier à risque. Une réalité qui n'a pas attendu la bataille de Syrte pour être confirmée.
La loi du Talion
Sans remonter trop loin dans le passé -l'Antiquité et le Moyen-Age ayant eu leur lot de despotes plus ou moins sanglants exécutés par leurs proches ou par une foule en furie- on constate, en survolant rapidement l'histoire récente, que nombreux sont les hommes «à poigne», comme l'a dit Barack Obama dans un discours de menace à peine voilé à l'adresse du président syrien Bachar el-Assad, qui ne sont pas morts paisiblement dans leur lit. Une constante historique qui peut paraître rassurante, dans la logique de «qui a vécu par l'épée périra par l'épée». Comme dans tout scénario hollywoodien qui se respecte, le méchant finit par mordre la poussière, le peuple brimé sort vainqueur de l'affrontement et peut enfin oeuvrer à faire chanter les lendemains.
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