Tunisie : Tunisie: Etre observateur des élections pour participer à la marche du pays vers la démocratie
le 24/10/2011 17:19:47
Tunisie

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Assis dans un coin du bureau de vote de la rue de Marseille, dans le centre-ville de Tunis, un homme scrute chaque mouvement des assesseurs, et chaque Tunisois qui se présente pour participer au scrutin. Dans le civil, Akil Alouini est pharmacien. Mais, ce dimanche, lors du premier scrutin libre post- Ben Ali, il est plus qu'un simple citoyen. Il est observateur.



Ils sont nombreux à surveiller les élections de ce dimanche: 533 observateurs internationaux, mandatés par l'Union européenne, le Conseil de l'Europe ou le centre Carter aux Etats-Unis, et 6.939 observateurs nationaux. Parmi ces derniers, certains, comme Akil, viennent de la société civile tunisienne.

Une façon d'aider son pays

Akil s'est porté volontaire car il voulait aider son pays. «Au lendemain de la révolution, on pouvait soit s'engager en politique - devenir militant ou même candidat - soit s'engager dans l'organisation. Pour moi, c'était trop tôt pour choisir un parti - d'autant qu'il y en a maintenant plus de 110. Alors je me suis proposé pour être observateur.»

Il a donc rempli un dossier de candidature - «L'Isie vérifie qu'on est neutre, qu'on n'est pas affilié à un parti, et notre moralité, notre casier judiciaire.» Son dossier retenu, il a suivi deux jours de formation.

Pas d'indemnités

Akil a préféré être itinérant ce dimanche, c'est-à-dire d'arpenter les bureaux de vote tunisois. Cependant, il ne perçoit pas d'indemnités. «Il y a bien des bons pour l'essence. Mais je n'en ai pas demandé. C'est ma façon de participer», indique-t-il.

Ce dimanche matin, il a donc commencé par son propre bureau de vote, dans le quartier de Nasr.

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