20111025
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L'offensive militaire de l'armée kényane sur le territoire de la Somalie, lancée depuis le 16 octobre, n'est pas du goût du président somalien, Sharif Cheikh Ahmed, qui affirme que celle-ci a été lancé sans son accord.



'Le Kenya a donné son accord pour aider les forces somaliennes d'un point de vue logistique, mais nous ne permettrons jamais quoi que ce soit qui puisse nourrir les soupçons d'intervention (extérieure)', a lancé le président somalien. Les deux pays ont signé un accord de coopération pour des opérations militaires et de sécurité, qui limite les interventions kényanes à la région somalienne frontalière du Bas-Juba.

L'opération militaire, qui implique plusieurs milliers de soldats kényans, des blindés, des hélicoptères et des avions de chasse, vise les groupes armés islamistes Harakat Al-Chabab Al-Moujahidin (Al-Chabab), que le Kenya soupçonne d'être à l'origine d'enlèvements de deux Espagnoles et de la Française Marie Dedieu, morte depuis, sur son sol.

>> Lire notre décryptage Le Kenya entre dans la guerre en Somalie

SOUTIEN 'LIMITÉ' DE L'ARMÉE FRANÇAISE

L'armée française a reconnu apporter un outien logistique 'limité' au Kenya par le biais d'un avion de transport Transall qui transporterait du matériel. Mais le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burkhard, a formellement démenti l'intervention d'un bâtiment de la marine. M. Burkhard affirme que l'opération sera 'limitée dans l'espace et dans le temps, à l'intérieur du territoire kényan'.

Les Chabab ont démenti toute implication dans ces rapts, allant jusqu'à menacer de commettre des attentats sur le sol kényan. 'Nous viendrons au Kenya si vous (les troupes kényanes) ne retournez pas en arrière. (...) Ne laissez pas le feu de la guerre venir embraser votre propre pays', avait lancé Bashir Rage, un porte-parole des Chabab devant la presse somalienne.