Les Etats-Unis souhaitent renforcer la coopération avec l'Algérie pour lutter contre le trafic d'armes en provenance de la Libye voisine, a déclaré lundi le secrétaire d'Etat adjoint américain pour les affaires du Proche-Orient et d'Afrique du Nord, Jeffrey Feltman, arrivé la veille à Alger.
La question de "la criminalité frontalière" a été "la priorité" dans les entretiens qu'il a eus avec les responsables algériens, dont son homologue Mourad Medelci et le président Abdelaziz Bouteflika, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Les Etats-Unis, selon M. Feltmam, comprennent que "l'Algérie trouve qu'il est dans son intérêt de voir une transition en Libye qui réussisse et qui soit crédible et solide".
"Il est important pour nous de comprendre la position de l'Algérie concernant ce qui se passe dans la région et comment l'Algérie envisage la meilleure façon de soutenir les autorités de ce pays (la Libye) en période de transition", a-t-il dit ajouté, faisant implicitement référence aux relations difficiles entre Alger et le Conseil national de transition (CNT) désormais au pouvoir en Libye.
Alger recevait également lundi le conseiller du Premier ministre britannique pour la lutte contre le terrorisme en Afrique du Nord et au Sahel, le général Robin Searby, après avoir accueilli le chef de la diplomatie britannique, William Hague, mercredi.
Le président malien Amadou Toumané Touré était quant à lui attendu dans la journée, avant son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, annoncé pour la semaine prochaine.
Les pays du Sahel -Algérie, Mali, Mauritanie et Niger- s'inquiètent de la circulation d'armes libyennes à la faveur du conflit qui a vu s'affronter pendant huit mois les forces de Moammar Kadhafi et celles du CNT. Ils craignent que le trafic ne profite notamment à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), actif dans cette région.
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