Rwanda : De nouvelles accusations de viols contre des soldats français
le 26/10/2011 10:11:18
Rwanda

20111026
yahoo.fr
En juin 2011, 17 ans après le génocide au Rwanda, l'opinion publique française apprenait que trois femmes Tutsi avaient porté plainte contre X devant le tribunal aux armées de paris (TAP) pour «crime contre l'humanité» et «participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime contre l'humanité». Une plainte qui vise des soldats français de l'opération Turquoise, opération décidée par l'ONU et censée justement mettre fin au génocide et protéger les populations civiles.



Venues spécialement du Rwanda pour être entendues par la justice militaire française, les trois plaignantes s'étaient vu signifier la veille de leur audition le report de celle-ci pour un problème de santé du juge, et sont aujourd'hui toujours en attente d'une nouvelle convocation.

Après un bref moment d'attention médiatique, l'affaire est depuis retombée dans l'indifférence. Mais une enquête du magazine Causette à paraître mercredi 26 octobre devrait refaire parler de ce dossier sensible. Le magazine qui se décrit comme «plus féminin du cerveau que du capiton» a décidé de «partir sur les traces des anciens rescapés de Nyarushishi», le camp de réfugiés Tutsi où deux des plaignantes affirment avoir été agressées par plusieurs soldats français.

Les journalistes Leila Minano et Julia Pascal rapportent les témoignages de deux autres femmes qui affirment avoir été violées par des militaires français. Marie-Jeanne, dont le nom a été changé, raconte ainsi comment elle a été violée deux fois en une semaine, restant trois jours sans eau ni nourriture dans une tranchée après la deuxième agression. Irène, une paysanne d'un «village haut perché», relate son expérience:

«Un des trois militaires m'a brisé l'auriculaire, m'a jetée sur le lit et m'a violée. Quand le premier eut fini, l'autre m'a violée aussi. Le troisième assistait, il ne semblait pas intéressé.»

Format imprimable Envoyer cet article ŕ un ami Créer un fichier PDF ŕ partir de cet article
Les commentaires appartiennent Ă  leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.