Cameroun : Paul Biya "félicite" les camerounais après sa réélection
le 26/10/2011 10:20:06
Cameroun

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Jeuneafrique
Le président camerounais Paul Biya, réélu à la tête du pays le 9 octobre, s'est adressé pour la première fois mardi à la nation depuis sa victoire afin de féliciter les camerounais d'avoir "accompli leur devoir électoral", mais sans faire allusion aux critiques de Washington et de Paris.



"En toute transparence, vous avez décidé de me confier à nouveau la charge de Président de la République. (. . . ) +Elu de la Nation tout entière+ selon les termes de notre Loi Fondamentale, je félicite tous mes compatriotes qui (. . . ) sont allés voter et ont ainsi accompli leur devoir électoral". a déclaré Paul Biya dans un discours télévisé de moins de cinq minutes.

"En se rendant aux urnes dans le calme, ils ont, une fois de plus, manifesté leur sens des responsabilités et leur attachement à la démocratie (. . . ) je suis heureux que notre démocratie se porte bien", a t-il ajouté.

Vendredi, la Cour suprême a annoncé la réélection de M. Biya, 78 ans, au pouvoir depuis 1982 le créditant de 77,98% des voix contre 10,71% pour son challenger et leader du SDF John Fru Ndi, à l'issue d'un scrutin à un seul tour réunissant 23 candidats.

Quelques jours avant la proclamation de ces résultats, M. Fru Ndi et six autres candidats avaient déclaré qu'ils les rejetaient par avance, appelant les populations à manifester pour dénoncer une "mascarade électorale"

Face à ces menaces, un arrêté préfectoral a interdit toute manifestation à Douala (sud), ce que John Fru Ndi a qualifié mardi de "mesure liberticide" et de "véritable provocation".

Les Etats-Unis ont estimé que la présidentielle du 9 octobre avait été entachée "d'irrégularités à tous les niveaux".

De son côté, la France, ancienne puissance coloniale, après avoir dans un premier temps estimé que le scrutin s'était déroulé "dans des conditions acceptables", a finalement "pris acte" du résultat proclamé par la Cour suprême et dénoncé "de nombreuses défaillances et irrégularités".

"La France souhaite que des mesures soient prises pour que celles-ci ne se reproduisent pas lors des scrutins législatifs et municipaux de 2012", a affirmé samedi dernier Bernard Valero, le porte-parole du ministère français des affaires étrangères.

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