20111027 Xinhua ABIDJAN, 26 octobre (Xinhua) -- Des experts nationaux et internationaux de la société civile planchent depuis mercredi à Abidjan sur les mécanismes pour prévenir et résoudre les conflits en Afrique de l'Ouest.
Selon la vice-présidente du Forum de la société civile d'Afrique de l'Ouest (FOSCAO) Nathalie Traoré, qui intervenait à l'ouverture du Symposium sur la sécurité humaine, la démocratie et la stabilité dans l'espace de la Communauté économique pour le développement de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), les tensions et violences liées aux processus électoraux et aux situations post- électorales sont devenues une réalité marquante de certains Etats.
"Ces violences constituent un grave risque transfrontalier et régional d'insécurité dans une sous-région aux frontières poreuses et où les blessures de certains conflits passés se referment à peine", a noté Mme Traoré.
"De plus en plus, on observe que les guerres entre les Etats se sont transformées progressivement en conflit interne suite à des contestations des résultats des élections, fragilisant du coup la cohésion entre les populations", a-t-elle ajouté.
La Côte d'Ivoire, a-t-elle rappelé, vient de sortir d'une crise post-électorale qui s'est muée en grave crise humanitaire et a fait au moins 3.000 morts et un million de déplacés.
Nathalie Traoré a par ailleurs relevé que la démocratie se limite bien souvent à des élections et devient tout simplement un rendez-vous quinquennal pour les populations qui selon elle, ne sentent pas concrètement un changement dans leur quotidien.
"Cette situation nous interpelle tous", a-t-elle souligné, invitant les acteurs de la société civile ouest africaine à s'engager "quotidiennement et constamment" pour le renforcement de la démocratie dans les Etats de la sous-région, tout en permettant aux populations de vivre dans la paix et dans la dignité.
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